Le chiffre d’affaires 2021-2022 de Cheops Technology est en hausse de 8.2% à 128,3 M€. Grâce notamment à ses offres Cloud, en progression elles de 11%. L’intégrateur pourrait procéder à des acquisitions pour renforcer certaines de ses activités. Nicolas Leroy-Fleuriot, son PDG, abandonne son projet de vendre Cheops Technology tant que le contentieux qui l’oppose à l’un de ses ex-actionnaires n’est pas réglé.
L’annulation de la vente de la société au printemps 2022, suite à un conflit d’actionnaires au sein de Gipsi, son ancienne holding, n’a donc pas impacté visiblement l’exercice fiscal 2021-2022 de Cheops Technology. D’ailleurs, hormis un résultat d’exploitation en recul de -2,7 % à 9 M€, principalement à cause des pénuries de produits selon sa direction, son résultat net progresse lui de 4,3 % à 5,8 M€. En effet, ces bons résultats s’inscrivent dans un contexte opérationnel plus complexe, « où la pénurie des matériels est venue légèrement impacter l’activité et où la période post-Covid a vu certains postes de dépenses retrouver leur niveau normatif d’avant crise sanitaire » précise Cheops Technology. DFi Service, sa nouvelle filiale suisse rachetée en novembre 2020, est également en croissance avec un chiffre d’affaires de 9,8 M€ pour un résultat d’exploitation de seulement 0.7 M€. Cette année, elle a contribué à l’exercice 2021-2022 de Cheops Technology sur 12 mois portant le CA groupe à 137,3 M€.
Nicolas Leroy-Fleuriot renonce à vendre le groupe qu’il a fondé dans l’immédiat
Nicolas Leroy-Fleuriot, le PDG et fondateur de Cheops Technology, nous a confirmé qu’il reste ouvert à la réalisation d’opérations de croissance externe « pour renforcer certaines de nos activités, dans le cloud public notamment, ne serait-ce que pour améliorer nos offres dans le Cloud hybride par exemple ».
Le dirigeant renonce à la vente du groupe qu’il a fondé, tant que le contentieux commercial et juridique qui l’oppose à un actionnaire de Gipsi, son ex-holding qui portait les actions de Cheops Technology, n’est pas réglé a minima. Il s’agit de Didier Cazeaux, l’ex-PDG du constructeur de yachts Couach, une société liquidée en 2009 avec un passif très lourd. Résident fiscal en Suisse depuis, il conteste les conditions de vente en 2018 des 71,18% du capital de Cheops Technology au profit de Khephren, une autre holding.
Il remet en cause, semble-t-il, la valorisation des titres du groupe réalisée à l’époque, par deux experts indépendants précise Cheops Technology. Ils avaient alors valorisé Cheops Technology à environ 30 M€. Didier Cazeaux fait valoir que c’est nettement moins que les 180 M€ proposés presque quatre ans plus tard par deux fonds pour racheter le groupe. Et il demande à Nicolas Leroy-Fleuriot une revalorisation conséquente de la somme qu’il a empoché à l’époque. Entre-temps, le chiffre d’affaires de l’intégrateur IT bordelais a dépassé la barre des 100 M€ et il a aussi fortement renforcé ses revenus récurrents, grâce à ses investissements dans le cloud notamment.
Le Cloud s’impose encore comme le premier vecteur de la croissance de Cheops Technology
D’ailleurs, son pôle Cloud & Managed Services, dont l’activité est en hausse de 11%, continue de s’imposer comme le premier vecteur de croissance de Cheops Technology ; devant ses autres divisions (Infrastructure, Réseau Sécurité & Communications Unifiées, Modernisation technologique), dont certaines ont été davantage impactées par les problèmes d’approvisionnement et de pénurie de matériel.
A commencer par sa division Infrastructure, le métier historique de Cheops Technology. Mais sa rentabilité devrait s’améliorer progressivement car Nicolas Leroy-Fleuriot lui a fait prendre récemment le virage de la facturation d’infrastructures IT sous forme de service. Cette activité touchera désormais des revenus récurrents grâce aux offres Greenlake de HPE et APEX de Dell.
Par ailleurs, l’intégrateur a décidé que sa division Modernisation Technologique va devenir son laboratoire afin de faire évoluer ses offres IT sur des sujets aussi variés que les containers, la modernisation et la performance applicative, l’automatisation (infra as code).
Enfin, Cheops Technology confirme avoir déployé une feuille de route Climat dans le cadre de sa stratégie RSE. Par exemple, la société a investi en 2021 dans des groupes froid, de type Free Cooling, pour en équiper son nouveau datacentre. Ils permettent d’atteindre un plus haut niveau d’efficacité énergétique (PUE de 1,2). Dans un autre registre, Cheops Technology est aussi partenaire du Secours Catholique et des Restos du Coeur afin de mener des actions en faveur des plus fragiles, mais également de la LPO et de la SPA pour la protection du monde animal, une cause chère à son fondateur.
