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Interview – Golem.ai : une IA aux usages très concrets et au service des métiers

Golem.ai met l’intelligence artificielle au service des métiers. Son CEO et co-fondateur, Thomas Solignac, met en avant les spécificités de sa technologie d’IA linguistique, qui n’a pas besoin d’être « entraînée ».

A quoi peut bien servir l’intelligence artificielle pour les métiers ? La startup Golem.ai la rend concrète et pratique, rapide et avec un retour sur investissement important. Ce spécialiste de l’IA appliquée aux sciences du langage a développé une solution qui libère les entreprises de la lecture documentaire. Un cas d’usage ? « Beaucoup d’entreprises ont une activité importante de réponses à appels d’offres, qui sont très longs à lire », explique à Solutions Numériques Thomas Solignac, programmeur de formation, passé par Epitech, et qui s’est spécialisé très tôt dans l’intelligence artificielle.
« Golem.ai fait tout simplement la lecture à leur place, automatiquement ». Il suffit de prendre le document, de le placer sur la plateforme, l’intelligence artificielle le lit. « Il en sort une petite liste qui correspond exactement aux questions que vous vous posez sur le document : quel est le budget ?, quelle est la date limite de réponse ?, quelles sont les caractéristiques techniques pour votre métier qui sont importantes ? ».

De multiples usages métiers possibles en entreprise

L’entreprise sait alors immédiatement si elle peut se positionner sur l’appel d’offre. Le dispositif offre « une vue d’aigle », souligne le dirigeant. 30 appels d’offres « moulinés » en même temps sur la plateforme permettra ainsi de les trier par budget ou par date limite de réponse…
Autre exemple dans le domaine de l’assurance, la lecture automatique des codes utilisés dans les rapports d’expertise médicale, pour caractériser une opération chirurgicale par exemple. La technologie n’est pas celle du deep learning, qui consiste à taguer des documents, explique Thomas Solignac. « Notre approche, notre coeur d’innovation, se base sur la logique. Nous avons inclus dans l’intelligence artificielle une compréhension du langage, modélisée une fois pour toute. » Golem.ai est donc capable d’extraire des informations linguistiques précises dans des documents complexes et de toutes natures, sans une intelligence artificielle qui a besoin d’être entraînée. Ce qui plaît à Thomas Solignac dans l’intelligence artificielle « c’est le croisement entre l’ingénierie et les sciences humaines ». Ce qui, on le comprend, l’a amené à Golem.ai. avec cette problématique de la compréhension du language.

Assurance : Golem.ai à l’oeuvre dans l’analyse d’un e-mail pour en détecter les demandes et divers documents liés.

L’analyse du Web, dans le cadre d’une veille concurrentielle par exemple, peut être aussi un cas d’usage. Mais le texte n’est pas le seul champs d’exploitation de cette IA : la startup travaille depuis plusieurs mois sur l’audio, révèle le dirigeant, en l’occurrence sur de l’analyse téléphonique dans le secteur bancaire. Les clients de l’entreprise vont des PME aux grands comptes, dans les secteurs de la bancassurance, de l’industrie, des services – Golem.ai aide ainsi Manutan pour le traitement automatique de la relation clients -, en passant par le public.

Distribution et popularisation

Cette IA haute performance et clé en main fonctionne dans plus de 30 langues, européennes, asiatiques, africaines… Elle est frugale, puisqu’elle ne collecte aucune donnée personnelle et ne nécessite pas d’entraînements. Elle est 100 % explicable, toutes les décisions étant transparentes pour l’utilisateur, et souveraine. Son fondateur veut « la mettre entre toutes les mains, pour soulager les métiers, permettre aux entreprises françaises de gagner en capacité concurrentielle. » Et cela dans « une perspective éthique et au service de l’humain ».
Golem.ai, qui a levé 5 millions d’euros en mars dernier, c’est une équipe de collaborateurs qui grandit très vite, qui construit un écosystème de partenaires (citons Docaposte), a des vues sur l’international… « La startup est dans une phase ouverte sur le monde », résume Thomas Solignac.