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Carrefour veut attirer les spécialistes data grâce au métavers – Plus de 3 000 d’ici à 2026 !

Carrefour a effectué son premier événement de recrutement dans le métavers. Pour séduire data scientists et data analysts – il veut en recruter plus de 3 000 d’ici à 2026 – le groupe de distribution français, via l’avatar de son PDG, a mis en avant sa stratégie de transformation digitale et ses projets numériques.

Opération séduction pour Carrefour : c’est dans un campus virtuel au bord de la mer « très rafraichissant et dépaysant » selon Alexandre Bompard, PDG du groupe de distribution, que celui-ci a accueilli le 18 mai dernier quelques petites dizaines de candidats à des postes de data analysts et scientists.
Le groupe français prévoit d’en recruter plus de 3 000 d’ici à 2026 pour mener à bien sa transformation digitale. Sur un marché de l’emploi extrêmement pénurique, le groupe a choisi d’innover et lancer sa campagne de recrutement dans le métavers.

L’avatar du PDG s’est d’abord lancé dans un discours devant quelques dizaines d’avatars de potentielles recrues, afin de les attirer dans le giron du groupe. Il a porté sur la stratégie numérique du groupe et ses projets nécessitant de recruter massivement les meilleurs spécialistes de la donnée.

Un groupe en pleine transformation digitale

Le dirigeant, également mari de la nouvelle secrétaire d’État chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel, a commencé par toucher l’ego de son audience, en rappelant qu’ils sortaient des meilleures écoles (Polytechnique, Institut Mines-Télécom Business School), ainsi que leurs talents linguistiques, et en soulignant que les projets du groupe n’attendaient qu’eux.

Il a ensuite mis en avant en avant les chiffres de la transformation numérique menée depuis quatre ans par le groupe français qui compte plus de 13 000 magasins et 400 000 collaborateurs dans 30 pays : « Nous sommes dans une transformation digitale à haute intensité. Nous voulons accélérer : une immense architecture logistique et tech – on sera 100 % cloud d’ici 2026 ; des ventes en ligne qui atteignent 3,3 MdE ; un leadership sur la livraison à domicile ; nous sommes pionniers sur les nouvelles tendances : live shopping, quick commerce, personal shopping, retail media ; nous avons un réseaux de partenaires comme Swile, Meta, Uber. »

Objectif 10 MdE de ventes en ligne d’ici 2026

A. Bompard a détaillé la stratégie de transformation numérique : « Les ambitions du groupe sont très élevées : devenir une « digital retail company » d’ici à 2026 avec 10 milliards d’euros de ventes. Nous possédons le plus grand datalake d’Europe, de qualité, avec de nombreuses « first-party data ». Le nombre de business cases est énorme : utiliser l’IA pour construire les meilleurs assortiments de produits en magasin optimiser notre supply chain, rendre nos promotions ultra-personnalisées… Pour un acteur multiformat comme Carrefour, avec plein de magasins, services et programmes de fidélité, le digital est un trait d’union entre toutes nos activités, c’est la possibilité de bâtir modèle omnicanal très puissant, un écosystème qui fidélise nos clients. »

3 000 spécialistes data, futurs contributeurs clefs des projets

Puis il a souhaité mettre en valeur les candidats et les objectifs du groupe de distribution, en rappelant les trois dimensions du développement durable, particulièrement importantes aux yeux des jeunes générations, sans oublier de toucher la fibre patriotique face à la rude compétition internationale : « Nous avons besoin de data scientists et de data analysts : plus de 3 000 d’ici à 2026. Notre envie c’est que vous soyez des contributeurs clefs au succès de Carrefour. Je ne viens pas vous vendre du rêve mais des projets précis et concrets qui visent à construire un acteur global et un petit bout de France, qui se différencie dans un environnement ultra-compétitif, qui propose des expériences clients de haute qualité pour répondre aux géants américains et chinois. Je n’ai pas peur de le dire, ça fait 10 ans que je me bats contre Amazon et sa prédation de valeur. C’est un énorme challenge pour se mettre à leurs standards. Nos projets sont à fort impact, qu’on veut mener dans le respect de l’environnement. Nous avons un objectif de neutralité carbone pour nos opérations e-commerce en 2030. Nous voulons être inclusifs, embarquer toutes nos équipes, tous nos métiers. Ce qu’on fait à Carrefour touche la vie quotidienne des clients, nos activités ont une très forte utilisé sociale. Je vous propose un défi technique d’innovation, et une formidable aventure humaine, très attachante. »

Buzz, emojis et réseaux sociaux

Puis l’événement s’est poursuivi par une photo de groupe où l’envoi d’emojis a remplacé les sourires (ci-dessus), prise devant une fontaine prise par un avatar robot. Enfin, les avatars humains des candidats ont suivi des avatars robots qui les guident vers des « rooms » où Elodie Perthuisot, directrice e-commerce, transformation digitale et data, et ses équipes digitales ont ensuite répondu aux questions des candidats sur les projets menés.

Bien sûr, l’initiative a fait jaser sur les réseaux sociaux, avec les blagues ironiques qui raillent souvent ce genre d’action issue d’un grand groupe visant à innover en termes de marque employeur. Certes, le design aurait pu être mieux. Mais Carrefour a fait le buzz et s’est distingué de ses concurrents. C’est l’essentiel pour son marketing RH.

Ce même mois, Carrefour a également lancé son réseau social interne, via l’application Workplace de Meta (ex-Facebook). Quelle sera la suite de la métamorphose digitale du groupe français ?

 

 

Christine Calais