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O’clock lance une formation d’intégrateur web pour les personnes en situation de handicap

« Il s’agit de la première formation à distance au métier d’intégrateur web à destination des personnes handicapées, malvoyantes, non-voyantes, sourdes ou malentendantes  », confie à Solutions Numériques Dario Spagnolo, président de l’école O’clock.

Baptisé Intégra11y, le projet est mené en partenariat avec Tanaguru, société spécialisée dans l’accessibilité numérique.
Le coût total de ce programme expérimental, qui va durer 21 mois, sera de 500 000 euros dont 70 % seront financés par le PRIC (Pacte Régional d’Investissement dans les Compétences). Il est soutenu par la Région Ile-de-France ainsi que par le Fonds Européen de Développement Économique Régional (FEDER).
La première session de la formation d’une durée de 4 mois aura lieu en janvier 2021 avec une période de candidatures entre septembre et décembre 2020.

Deux formations pour un même diplôme

Dario Spagnolo

Labellisée Grande Ecole du Numérique (GEN) et Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS), O’clock, qui a été créée en 2016, propose deux formations d’une durée de 6 mois : développeur web et développeur Fullstack JavaScript. Toutes deux débouchent sur le passage du même Titre professionnel, celui de développeur web et web mobile.
« Si nous avons choisi le 100 % téléprésentiel, c’est pour rendre le métier de développeur web accessible à tous sans contrainte de diplôme, d’âge ou de lieu d’habitation, tout en conservant le principe de pédagogie verticale : un professeur face à des élèves », explique Dario Spagnolo. Le principal critère de sélection est la motivation. « Les postulants passent par ailleurs un test de culture numérique ne demandant aucune notion de programmation, un test de logique, ainsi qu’une épreuve de compréhension de l’anglais écrit ». Le taux de sortie positive de la formation atteint les 70 %.

Aucune rupture due à la Covid-19

Lors de pandémie de la Covid-19, alors que tous les centres de formation ont dû adapter ou arrêter leurs activités pendant le confinement, O’clock a pu continuer ses formations. « Nous avons connu une baisse des inscriptions durant les quinze premiers jours du confinement. C’était lié à une forme d’inquiétude de la part des gens qui n’arrivaient plus à se projeter dans l’avenir », raconte Dario Spagnolo. Puis, c’est reparti à la hausse et nous enregistrons des progressions de 20 % des inscriptions à nos formations qui sont déjà complètes jusque fin novembre ». Le nombre de promotions (de 25 élèves maximum) grandit en permanence. 35 sessions ont eu lieu en 2020 et l’école en prévoit une cinquantaine l’année prochaine.

Durant la crise, O’clock a offert gracieusement l’accès à sa plateforme cloud de salles de classe virtuelles aux organismes de formations qui en faisaient la demande. « Une filiale que nous avons créée durant cet été va commercialiser le service en marque blanche à partir de 2021 », confie Dario Spagnolo.


Un ancien élève témoigne

Charly, auparavant professeur de français au Japon, a choisi l’école O’clock pour sa reconversion. « Je voulais quitter un travail quelque peu contraignant, éloigné de mon domicile, et j’avais déjà suivi une année de DUT en informatique, raconte-t-il. J’ai entendu parler d’O’clock par mon frère qui a suivi la formation et le format m’a paru très pratique puisque j’habitais encore au Japon à l’époque. Les cours étaient très bien encadrés et on bénéficiait d’un accompagnement pour la préparation du diplôme et pour la recherche d’emploi ».

Depuis la fin de son cursus en septembre 2019, il a regagné la France et trouvé en mai dernier, après une période de prospection un peu ralentie par le Covid, un emploi 100 % en télétravail dans une société de logiciels de gestion pour les cabinets d’orthodontistes. « L’équipe de 4 personnes se réunit une ou deux fois par an, précise-t-il. Comme je compte beaucoup voyager dans l’avenir, c’est un poste qui me convient parfaitement ».

 

Auteur : Patricia Dreidemy