Accueil Emploi Les développeurs, nouvelles victimes de la « Grande Démission », selon une étude

Les développeurs, nouvelles victimes de la « Grande Démission », selon une étude

Attirer et fidéliser les développeurs qualifiés, ce n’est pas si simple à en croire les chiffres d’une enquête internationale de Mulesoft réalisée en collaboration avec le cabinet Vanson Bourne auprès de 600 DSI et responsables informatiques. En France, quasiment 9 sondés sur 10 affirment même que le phénomène de la
« Grande Démission » a rendu cette tâche plus ardue pour leurs équipes.

80 % confirment avoir éprouvé encore plus de difficultés à recruter de tels profils ces deux dernières années. « La demande en solutions numériques était déjà plus importante que l’offre de profils qualifiés dans le domaine du développement de logiciels avant la pandémie, mais ce décalage bat aujourd’hui tous les records. Et l’attrition provoquée par la “Grande Démission” creuse encore plus ce fossé », déclare Matt McLarty, global field CTO chez MuleSoft. « Pour mener leurs transformations, les organisations doivent respecter deux conditions : proposer des outils collaboratifs maximisant la productivité des développeurs ; et fournir au reste des équipes les outils leur permettant de prendre part à la conception de solutions numériques, et pas juste au listing des besoins. »

Des équipes de développement sous pression 

Avec cette pénurie de talents et la nécessité pour les entreprises d’accélérer leurs processus d’innovation, beaucoup de développeurs se retrouvent surchargés (ou partent à la recherche de nouvelles opportunités moins monotones). Les principales causes de
« burnout »  selon cette étude sont liées à la transformation digitale, à 50 % (sic), à la hausse de leur charge de travail et des demandes en provenance d’autres équipes  (40 %), ainsi que le développement de nouvelles compétences afin de s’adapter à de nouvelles approches ou technologies (34 %). L’apprentissage  des architectures logicielles est un facteur aggravant : pour plus de trois quarts (74 %) des personnes interrogées, la charge cognitive liée à l’apprentissage de l’architecture de leurs logiciels est si importante qu’elle est source d’angoisse, et diminue la productivité  des développeurs.

L’automatisation vue comme une solution

95 % des organisations affirment avoir besoin de solutions automatisant les processus clés, afin que leurs équipes de développement puissent augmenter leur productivité. Enfin, 85  % estiment que le fait de donner plus d’autonomie à davantage d’individus réduirait considérablement la pression pesant sur les épaules des développeurs, et accélérerait leurs transformations digitales.
« L’industrie automobile n’aurait jamais connu un tel succès si toutes les voitures étaient construites exclusivement par des artisans. Il a fallu diviser et répartir les tâches pour les rendre accessibles au grand public. Nous en sommes au même point dans le monde du logiciel, estime Matt McLarty. Il n’est pas raisonnable de laisser l’essentiel de la production à un pourcentage relativement faible du personnel : c’est à dire les équipes de développement. Il convient d’impliquer l’ensemble de l’organisation. Les outils low-code et technologies d’automatisation sont les solutions à ce problème, et ont déjà démontré leur impact positif sur les niveaux de satisfaction et de stress du personnel. »

 

*L’enquête a été menée en ligne en février 2022 aux . Seuls des candidats aux profils pertinents et validés à l’issue d’un processus de sélection complexe et rigoureux ont pu y prendre part. Etude menée en ligne aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et en Australie. Les répondants travaillent dans des organisations du secteur public ou privé comptant au moins 1 000 salariés, et occupent des postes de (haute) direction au sein d’un service informatique.