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En entreprise, qui est le principal décisionnaire quand il est question de choix technologiques ?

De plus en plus d’organisations prendront du recul vis-à-vis des hésitations exprimées par leurs directeurs financiers et se fieront davantage aux choix stratégiques de leurs directeurs informatiques pour soutenir les plans de croissance du PDG, prévoit pour nos lecteurs Hugues Heuzé, country manager France de Pure Storage. Sa tribune.

Au début de la pandémie de Covid-19 en 2020, bon nombre d’entreprises ont été contraintes de prendre des décisions rapides pour adapter leurs activités. Leurs bureaux fermés, elles ont dû recourir au télétravail massif ce qui n’a fait qu’accentuer la pression concernant l’accélération de leur transformation numérique. En conséquence, une part significative des budgets IT a été mobilisée pour les projets urgents et à court terme et les investissements stratégiques sur le long terme ont dû être mis en suspens. Cette situation inédite a fait comprendre à l’ensemble des dirigeants d’entreprises que la responsabilité d’assurer la continuité des opérations et de protéger leur organisation des perturbations physiques et financières leur incombait.

Néanmoins, pour la majorité des entreprises, ce qui semblait être le début d’une entente au sommet de la hiérarchie s’est vite transformé en un bras de fer opposant PDG, directeur financier et directeur informatique, car chacun a une vision différente sur la marche à suivre pour l’avenir. Pour le PDG, la priorité est d’œuvrer pour la croissance de l’entreprise tandis que le directeur financier se veut plus prudent, car soucieux des ressources budgétaires. Il préfère limiter les investissements qui impliquent de lourdes dépenses en capital. Enfin, le directeur informatique s’intéresse aux opportunités d’investissements technologiques sur le long terme.

C’est finalement l’approche prudente du directeur financier qui est sortie victorieuse, dans la majorité des cas. Celle-ci a même fini par dominer le calendrier des dépenses informatiques, dans un contexte marqué par l’incertitude et les contraintes. Malgré tout, en cette année 2022, les choses ont l’air de changer.

Redéfinir les priorités d’investissement n’est pas si simple

Aujourd’hui, le monde des affaires semble prendre une direction bien plus encourageante, même si de l’inquiétude subsiste autour du Covid-19 et ses variants. Afin d’être plus réactives aux nouvelles opportunités et de prendre de l’avance sur leurs concurrents sans se retrouver pénalisées par des systèmes obsolètes, les équipes de direction cherchent à rendre leur infrastructure IT plus flexible. C’est désormais la quête d’agilité qui les anime et elle concerne aussi bien l’infrastructure sur laquelle est basée l’ensemble de l’entreprise que la capacité à extraire de la valeur des données. Dans une étude réalisée par Insight Avenue, près de 8 répondants sur 10 (83 %) déclarent qu’une telle approche est indispensable pour améliorer l’innovation et dynamiser la croissance.

Le directeur financier joue des coudes avec le PDG ; son approche n’est plus la seule considérée par les entreprises, car les perspectives de croissance défendues par le PDG orientent désormais toutes les discussions. À ce rapport de force vient également s’ajouter la valorisation du rôle des DSI. En effet, ils s’estiment mieux préparés à conseiller les administrateurs sur les meilleurs investissements technologiques à prendre pour favoriser la croissance et la maturité de l’entreprise. D’ailleurs, leurs conseils se sont avérés précieux pendant la période de pandémie et ont permis aux entreprises de maintenir le cap.  

Une étude d’ESG, intitulée 2022 Technology Spending Intentions Survey, met en lumière les principales motivations des entreprises en matière d’investissements IT. Ainsi, le renforcement de la cybersécurité (38 %), l’amélioration de l’analytique pour accélérer la business intelligence et accéder en temps réel à des informations stratégiques sur le client (33 %), et l’amélioration de l’expérience utilisateur (30 %) arrivent en tête. Tant de raisons qui renforcent l’importance de faire le bon choix en matière d’investissement informatique. Par exemple, une mauvaise décision pourrait entrainer des conséquences désastreuses en cas d’attaque de ransomware. Les entreprises pourraient alors se trouver dans l’incapacité à répondre aux besoins clients et à tirer le meilleur parti des données de l’entreprise.

Une croissance stimulée grâce aux investissements IT

Les entreprises étant déterminées à poursuivre leur dynamique, elles ont donc besoin d’une infrastructure IT fiable et évolutive. Cependant, elles ne veulent pas investir simplement pour le principe d’acquérir une technologie de pointe ; c’est ce qu’elle permet de produire qui les intéresse.

Les responsables métier et IT ont beaucoup d’exigences à ce sujet : leur infrastructure informatique doit  produire de meilleurs résultats, plus rapidement, et ce, avec le plus de transparence possible. À leurs yeux, un investissement technologique est considéré comme bon dès lors qu’il contribue à stimuler la croissance de l’entreprise. Leur objectif principal est de l’aider à se placer sur le chemin de la croissance et il leur sera encore plus simple de l’atteindre s’ils n’ont pas à s’inquiéter de manquer de matériel ou de travailler avec une infrastructure instable.

Pour combler le besoin de stabilité financière réclamé par les directeurs financiers, les entreprises ont fait le choix d’investir dans des modèles d’abonnement et as-a-service. Ils leur permettent de mieux prédire leurs dépenses et d’éviter de trop grosses dépenses initiales, dans la mesure où ils reposent sur des paiements échelonnés.

« Investir pour grandir », le nouvel état d’esprit à adopter

Les équipes de direction ne doivent pas sous-estimer l’importance de l’infrastructure, car elle peut très vite représenter un obstacle. Les responsables IT ont besoin d’une technologie moderne et flexible, qui repose sur un modèle cloud. Ainsi ils pourront bénéficier d’une plus grande liberté, permettant ainsi de consacrer davantage de temps et de ressources dédiées à la croissance de l’entreprise et par conséquent atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés en matière d’agilité, d’approche client et d’innovation.

Sortir du « mode survie » pour se concentrer sur une véritable renaissance, telle est la volonté des entreprises pour 2022. De plus en plus d’entre elles prendront du recul vis-à-vis des hésitations exprimées par leurs directeurs financiers et se fieront davantage aux choix stratégiques de leurs directeurs informatiques pour soutenir les plans de croissance du PDG.