Accueil Y a-t-il une réelle demande ?

Y a-t-il une réelle demande ?

“Nous n'enregistrons aucune demande en la matière de la part de nos clients”, constate Thierry Alvergnat, directeur d'Akuiteo, une division du groupe ITN qui propose des solutions intégrées métier aux éditeurs de logiciels et infogéreurs, aux sociétés de conseil et d'audit et aux cabinets d'étude. Pourtant, cela n'empêche pas Akuiteo de se poser sérieusement la question de l'offre SaaS. Car il faudra bien être prêt le jour où ce mode d'utilisation décollera réellement. “Les petites structures ont besoin de simplifier leur organisation informatique. C'est une tendance de fond”, constate Thierry Alvergnat. On envisage même, chez Akuiteo, de proposer une solution entrée de gamme différente de la solution actuelle, en mode SaaS. Mais pour l'instant, rien n'est décidé : “le SaaS correspond à une préoccupation actuelle et nous allons dans cette direction de manière rationnelle”, poursuit Thierry Alvergnat. “Nous avons une brique full Web qui gère les notes de frais, les temps, les plannings et les congés. Mais le reste de l'application n'est accessible en mode nomade qu'avec un client riche. Les données restent centralisées”.

Cette approche est la plus répandue parmi les éditeurs. Ainsi, Gérard Bialek, directeur commercial de Qualiac, se déclare-t-il dubitatif quant au SaaS vis-à-vis de ses clients, qui sont généralement de grosses, voire très grosses PME. “Le SaaS peut avoir un intérêt pour des fonctions annexes, non stratégiques et non-structurantes dans l'entreprise”, estime-t-il. Et de citer la gestion des notes de frais en exemple. “L'entreprise peut faire un essai et si le ROI est bon, elle peut poursuivre dans cette voie. Mais le mode SaaS est quasiment antinomique avec l'ERP, qui est structurant. En outre, les questions de sécurité et de confidentialité sont très importantes pour nos clients et le mode SaaS n'apporte pas encore toutes les réponses en la matière.”