Accueil Stores-et-rideaux.com : comment le numérique a sauvé une PME française !

Stores-et-rideaux.com : comment le numérique a sauvé une PME française !

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Stores-et-rideaux.com est l’exemple réussi de la digitalisation d’une PME française, la seule entreprise à proposer sur Internet le « sur-mesure made in France pour tous », avec plus de 2 000 références, livrées gratuitement.

 

Stores intérieurs et extérieurs, rideaux, coussins, embrases, tringles et moustiquaires : c’est en 2011 que Sodiclair, une PME traditionnelle spécialisée depuis 1978 dans la vente, la fabrication et l’installation de stores et de rideaux sur-mesure à destination en direct des entreprises et des collectivités, donne naissance à la marque et au site www.stores-et-rideaux.com. Un objectif : proposer aux particuliers ce même savoir-faire. Après 6 années d’activité, le challenge est réussi.

A la conquête du grand public

Stéphane Berretti rachète en 2006 la société, dont la situation se dégrade, en raison de la crise du bâtiment et de la baisse de dotation des collectivités… Le business devient difficile. Comment préserver l’outil de production qui à l’époque comptait 14 personnes ?, s’interroge le dirigeant. « Se tourner vers le grand public. Mais il n’est pas question de sortir de notre ADN. La réponse : Internet ! ». L’entreprise, perdue dans sa campagne beauceronne, commence à réfléchir à un site sur le papier, raconte Stéphane Berretti. Mais comment peut-elle conquérir des clients particuliers sachant qu’elle ne leur est pas connue, que ces derniers ne pourront pas retourner les produits, conçus sur mesure, et que la société n’a jamais commercé sur Internet ? Le travail dure 18 mois pour concevoir des outils d’aide à la prise de mesure, des tutoriaux, etc., et le site est lancé en mars 2011. « On est passé par une petite entreprise locale qui est partie dans l’aventure avec nous et on a commencé à commercer sur Google ». Et ça marche ! La première année, stores-et-rideaux.com réalise un chiffre d’affaires de 150 000 euros, puis la deuxième 700 000 euros, la troisième 1,6 million et l’an dernier, c’est un peu plus de 3 millions d’euros de recettes. Cette année, avec 4 millions de CA et 100 000 clients, « l’Internet représente 40 % du CA du groupe », se réjouit le dirigeant. Les emplois ont été préservés et 26 postes ont été créés, l’usine en comptant dorénavant 40. « On a sauvé notre groupe. La réalité c’est ça ! »

Un site et des outils informatiques qui vont avec

La PME a dû développer pour traiter les commandes de nouveaux outils informatiques, qui ont été conçus en interne, Ainsi, explique le dirigeant, « un outil prend tous les matins toutes les commandes dans le site, analyse tous les besoins de matières et ensuite passe les commandes aux fournisseurs ». Une solution automatisée pour traiter et passer les commandes, ainsi que pour gérer les stocks. Revers de la médaille, le réseau classique se retrouve à la traîne. Il a alors fallu unifier les systèmes. Le numérique qui a ainsi permis de créer un nouveau canal de distribution, a aussi permis d’adapter les outils. Aujourd’hui, un prestataire accompagne le développement technique du site, un autre s’occupe des campagnes Google et autres, et, en interne, le service clients qui s’est mis à l’heure du numérique, s’active pour fournir une prestation aussi précise que dans une boutique, sans que le client ait besoin de se déplacer : livraison en quelques jours et prix plus intéressants au programme.

Le site principal fait des petits

La société ne s’est pas arrêtée là : elle a aussi conçu un site pour les petites collectivités qui monte « tranquillement en puissance depuis 3-4 ans. Le chiffre d’affaires double chaque année » Une plateforme dédiée exclusivement au marché italien a aussi été lancée en novembre 2017, avec un triplement du chiffre d’affaires tous les mois. Et Stéphane Berretti envisage de conquérir un ou deux nouveaux marchés sur l’Europe cette année. « On était des bricoleurs avertis, maintenant nous avons une vraie chaîne logistique », alors que l’entreprise envoie entre 1,2 et 1,3 tonne de marchandises tous les jours. «  La Poste nous aime bien dans le village », lance avec humour le manager. Au-delà du numérique, Stéphane Berretti retient le changement de rythme, de journalier à horaire, et la nouvelle fierté des salariés qui ont changé leur regard sur l’entreprise. « Le numérique et la traditionnel ne s’opposent pas », conclut-il.