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14 projets phares à l’agenda de Numeum, à commencer par l’emploi et la cyber

Véronique Torner, présidente de Numeum, entourée de son prédécesseur Godefroy de Bentzmann, Michel Combot, délégué général , et Pierre-Marie Lehucher, coprésident

A l’occasion de la soirée des vœux de Numeum, sa présidente Véronique Torner a rappelé les trois priorités de l’organisation professionnelle – territoires, compétences et numérique responsable – autour desquelles 14 projets vont se décliner durant son mandat.

C’est dans la salle de réception de la Compagnie 1837, près de la gare Saint Lazare, que Véronique Torner a présenté devant l’écosystème du numérique et la communauté Numeum les vœux de l’organisation professionnelle, qui regroupe 2 500 adhérents (ESN, éditeurs de logiciels et conseils en technologies et plateformes). La présidente a placé l’année 2024 sous le signe du « jeu collectif au service du passage à l’échelle ».

Véronique Torner

« En 2023, Numeum a engagé un mouvement de transformation en profondeur au service de son projet phare, qui est de rayonner et fédérer, et de ses trois grandes priorités : les territoires, les compétences et le numérique responsable, a indiqué Véronique Torner. Pour l’année 2024, nous anticipons une croissance du secteur de 5,8 %. Avec une économie française qui tend vers les 1 % de croissance, notre secteur continue d’être une locomotive de l’économie et de l’emploi français ».

Dans le cadre des élections européennes de juin prochain, Numeum compte s’impliquer avec les autres organisations professionnelles françaises, réunies autour de la plateforme programmatique Convergences Numériques, mise en place au moment des élections présidentielles 2022, mais également avec ses homologues européens.

« Il nous faudra aussi en 2024 sortir de notre « couloir de nage » et aller à la rencontre des autres acteurs économiques, a déclaré la présidente de Numeum. Je prends un exemple: un vaste mouvement de réindustrialisation est actuellement en marche, en Europe et en France. Or, qui dit réindustrialisation, dit modernisation et numérisation de l’industrie ».

Grâce à l’intelligence collective qu’il prône pour son écosystème, Numeum a fait émerger 14 projets au service des trois priorités du syndicat, qui seront déclinés tout au long du mandat de la présidente.

3 premières initiatives : emploi et cyber

« Une des premières initiatives va être le lancement le 23 janvier prochain de « Nova in Tech », dans le cadre de notre programme Femmes du Numérique. Porté par Maÿlis Staub, il vient soutenir le recrutement de femmes  en reconversion », a dévoilé Véronique Torner.

Dans le cadre de la Semaine des métiers du numérique, organisée par France Travail du 22 au 26 janvier, Numeum et France Travail annonceront le déploiement du dispositif Numéric’Emploi, initié dans le Grand Est, dans trois nouvelles régions, avec l’objectif de l’étendre à terme à l’ensemble de l’Hexagone.  

Véronique Torner a par ailleurs révélé à Solutions Numériques un dispositif d’ampleur qui devrait être annoncé dans une dizaine de jours. « Cyber To-Morrow est un projet mené avec le Campus Cyber, a-t-elle confié, visant à passer à l’échelle sur les sujets de cybersécurité sur trois thématiques : l’impact environnemental de la cyber, les compétences et la sensibilisation du grand public ».

Une année marquée par l’explosion de l’IA générative

Véronique Torner a profité de ces vœux pour dresser le bilan de l’année écoulée, marquée par l’explosion de l’IA générative et la réglementation européenne, avec l’adoption du Data Act et, à la fin de l’année, la négociation à Bruxelles de l’AI Act.

« Bien sûr, les IA génératives ne sont pas nées en 2023 et la vague ChatGPT a débuté dès 2022. Bien évidemment, nombre d’entre vous n’ont pas attendu 2023 pour utiliser cette technologie, a-t-elle déclaré. Mais il est indéniable qu’en 2023, les IA génératives sont passées du statut d’initiées à celui d’incontournables, transformant notre façon de travailler, de communiquer et de créer. Pour les acteurs que nous représentons, les IA génératives constituent très clairement un gage de productivité en nous permettant de nous concentrer sur les interventions à plus forte valeur ajoutée, et une source nouvelle de croissance ».

La présidente de Numeum a insisté sur la nécessité de maîtriser la technologies et ses défis, que ce soit en matière d’éthique, d’environnement ou d’inclusion. Malgré les voix qui alertent sur les risque de l’IA générative pour l’emploi, Numeum est persuadé que l’IA sera un moteur de croissance organique pour les entreprises et est résolu à en tirer parti de manière responsable. Selon l’organisation professionnelle, le secteur la considère comme une source d’opportunités d’amélioration (66 %) et de business (48 %). Seuls 14 % des entreprises du secteur estiment que c’est une forte menace pour l’emploi. Dans le même temps, 73 % des éditeurs et plateformes affirment l’avoir déjà mis en place ou prévoient de l’utiliser pour leurs offres et solutions.

Concernant l’AI Act, Véronique Torner s’est montrée prudente. Si le syndicat a salué ce texte, qui suit une approche fondée sur le risque et permet l’utilisation responsable de l’IA, il a aussi alerté sur les conséquences d’une régulation trop restrictive qui ferait rater aux acteurs français et européens le virage technologique actuel dans le monde.

 

Patricia Dreidemy