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Travail indépendant des jeunes : liberté mais faiblesse de la protection sociale

Une enquête de la startup JobyPepper sur le travail indépendant des jeunes (en auto-entrepreneurs) montre qu’une majorité de jeunes apprécient la liberté que donne cette nouvelle forme de travail mais pointent la faiblesse de la protection sociale.

JobyPepper, une plateforme de mise en relation des jeunes et des entreprises a interrogé * 800 travailleurs indépendants dont 74 % de moins de 30 ans pour décrypter cette nouvelle forme de travail. Statut subi ou choisi ? Avantages et inconvénients ? Travail indépendant versus CDI ? Il en ressort qu’une majorité de jeunes apprécient la liberté que donne le travail indépendant mais pointent la faiblesse de la protection sociale. Une observation intéressante au moment où la mission de Jean-Yves Frouin, mandaté par le gouvernement, travaille sur le sujet de la représentativité et de la protection sociale des indépendants.

Ces indépendants sont plutôt masculin (55 %), étudiants (44 %) ou demandeurs d’emploi (32 %). Dans une moindre mesure, ils sont travailleurs indépendants « à titre d’activité principale » (18 %) et salariés effectuant des missions de travail indépendant en parallèle (6 %).

La majorité travaille pour subvenir à leurs besoins quotidiens : loyer et alimentation (51 %), ainsi que leurs études (34 %). Pour une minorité (13 %), le travail indépendant vise à financer les loisirs. Pour près des deux tiers des sondés (65 %), l’objectif est de travailler plus de 20h/semaine.

Principaux avantages : liberté et choix des missions

La liberté de gérer son emploi du temps « à la carte » (72 %) et de choisir ses missions (70 %) sont les avantages les plus cités. La possibilité d’accroître sa durée de travail (65 %) et de travailler pour plusieurs entreprises (62 %) est également appréciée, de même que la liberté de fixer sa rémunération (34 %).

Reste qu’une petite majorité de travailleurs indépendants (53 %) regrettent que leur protection sociale soit moins avantageuse et qu’ils ne puissent avoir droit au chômage. Une grosse minorité signale aussi une plus grande difficulté à se stabiliser dans un emploi stable (45 %) et de ne pas avoir droit aux congés payés (44 %). Enfin, 20 % soulignent la difficulté à accéder à la formation professionnelle.

 

A rémunération égale, l’indépendance plutôt qu’un CDI

À rémunération égale, 70 % des travailleurs interrogés souhaitent travailler en tant qu’indépendant plutôt qu’en CDI. 91 % envisagent de poursuivre leur activité de travailleur indépendant sur le long terme. Cependant, un tiers subit ce statut et exprime une préférence pour un contrat stable.

 

* Le sondage a été réalisé du 1er au 31 juillet auprès d’un échantillon représentatif de 800 travailleurs parmi les 40 000 inscrits sur la plateforme JobyPepper : 44 % des sondés ont entre 19 et 24 ans, 32 % entre 25 et 29 ans, 18 % entre 30 et 34 ans et 6 % plus de 35 ans.