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Expertise – Digital Workplace : l’intégration du Workspace Management et de la sécurité des périphériques est l’une des principales tâches qui attendent les DSI et les RSSI en 2020

Oliver Bendig

Quelles sont les tendances qui vont marquer l’évolution des espaces de travail numériques au cours de l’année à venir ? Oliver Bendig, CEO de Matrix42, spécialiste des solutions de Digital Workspace, en voit six. L’intégration du Workspace Management et de la sécurité des périphériques est l’une des principales tâches qui attendent les DSI et les RSSI en 2020.

 

  1. Intégration de la gestion de l’espace de travail et de la sécurité des périphériques

Dans les entreprises, la transformation numérique progresse plus vite que le savoir-faire en matière de sécurité. En 2020, les opérations informatiques et la sécurité des périphériques (endpoints) vont s’imbriquer de façon croissante, à mesure que l’informatique gagnera en agilité. Mais si la productivité basée sur l’automatisation tient le haut du pavé dans de nombreuses sociétés, la sécurité informatique est encore à la traîne. À titre d’exemple, les statistiques contenues dans le rapport sur l’état de la sécurité informatique en 2019 publié par l’Office fédéral allemand de la sécurité de l’information (BSI) montrent qu’une évolution vers l’automatisation de la protection des périphériques est essentielle. L’intégration de la gestion de l’espace de travail et de la sécurité des périphériques est de plus en plus importante pour les entreprises dont l’objectif est de sécuriser les environnements de travail numériques sans pénaliser la productivité des collaborateurs.

  1. Optimiser l’expérience numérique des collaborateurs 

Face à la pénurie croissante de compétences, les entreprises luttent pour séduire les profils affichant une solide formation. L’expérience numérique du collaborateur, c’est-à-dire l’expérience vécue par un employé avec les plateformes numériques fournies par le service IT, est un critère de plus en plus utilisé par les personnes en quête d’un nouveau poste. Dans ce contexte, le Digital Workspace devient un avantage concurrentiel — ou un inconvénient — dans la recherche de nouveaux talents. La possibilité d’optimiser l’expérience DEX d’une nouvelle recrue avec intégration automatisée dès la première journée de travail est déjà mise à profit par certaines entreprises : des processus simples et agréables sont la clé d’un bon départ. Et pour qu’une expérience utilisateur soit plaisante sur la durée, les collaborateurs doivent pouvoir accéder aux applis et aux données à leur guise, à partir de n’importe quel terminal et en tous lieux. Le travail numérique est conçu pour être virtuellement invisible pour le collaborateur, chiffrant et déchiffrant les données en arrière-plan, et assurant une protection continue contre les logiciels malveillants grâce à des processus d’analyse comportementale.

  1. L’intelligence artificielle au cœur de l’espace de travail

L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique (machine learning) transforment les environnements de travail modernes. Ils organisent, structurent et automatisent les processus pour atteindre un niveau supérieur d’efficacité. En 2020, les systèmes de messagerie instantanée (chat) seront de plus en plus appréciés au sein des entreprises. En effet, les agents de support virtuel apporteront un soutien spécifique aux espaces de travail modernes en permettant aux collaborateurs de se concentrer sur les aspects créatifs et plus complexes de leur travail. Les nouveaux chatbots à base d’intelligence artificielle (IA) apprennent en permanence. Des assistants virtuels sont capables de répondre à des questions techniques et à des requêtes de services informatiques, mais également de permettre aux utilisateurs de trouver la réponse eux-mêmes. Ils viennent en complément du service IT et gèrent intelligemment les processus. Une chose est importante à retenir : les chatbots doivent non seulement suggérer des solutions, mais également les mettre en œuvre de manière autonome. Par exemple, un agent de support virtuel doit être capable de détecter un problème au niveau d’un poste de travail numérique avant même que l’utilisateur n’en prenne conscience, avant d’amorcer un processus de support indépendant en arrière-plan ou de résoudre le problème automatiquement. Comme pour toutes les solutions à base d’IA, la communication entre l’homme et la machine doit être simple et conviviale, c’est-à-dire le plus proche possible d’une expérience humaine.

  1. Gestion des dépenses consacrées au Cloud

Le monde du multicloud, où de plus en plus de services sont fournis par des géants comme Microsoft ou Amazon, soulève de nouveaux défis, au-delà de la gestion des environnements informatiques et des périphériques. Dans la mesure où elles peuvent être déployées très facilement, les charges de travail en Cloud finissent dans la plupart des cas par « gonfler » de manière incontrôlée. Les entreprises ont besoin de davantage de visibilité pour suivre l’ensemble de leurs services cloud, gérer leurs dépenses informatiques et, le cas échéant, optimiser les coûts de licence et les dépenses consacrées au Cloud. Un système de gestion des licences en Cloud capable d’optimiser financièrement les applications en tant que service (SaaS) et les charges de travail en environnement Microsoft Azure ou Amazon AWS apporte aux administrateurs informatiques un support et une visibilité accrus dans un contexte de plus en plus complexe. Le management doit savoir quels contrats et quelles licences sont disponibles, mais également où et comment ils sont mis en œuvre. Les options d’optimisation, de renouvellement et de résiliation doivent être facilement utilisées et disponibles par appui sur une simple touche.

  1. Des espaces de travail mixtes

La tendance à l’externalisation vers le Cloud se poursuit sans relâche. Or, cette évolution vers le « tout-Cloud » n’est actuellement ni possible ni raisonnable. À mon avis, l’approche « Cloud first » est la bonne, mais à condition que le Cloud ne soit pas le seul environnement choisi. En d’autres termes, le poste de travail numérique est principalement composé de composants en Cloud et d’éléments installés sur site, comme avec Office365. Dans ce cas, l’accès aux applications de bureautique se fait via le navigateur, tout en continuant d’utiliser les outils en local sur un ordinateur de bureau, un laptop ou un terminal connecté. Ce concept devrait de plus en plus s’imposer pour l’utilisation des applications d’entreprise. Ainsi, l’espace de travail mixte continue de se positionner comme la référence en 2020 : les solutions sur site et les services cloud cohabitent avec des applications virtuelles, mobiles ou accessibles à l’aide d’un navigateur pour apporter une valeur ajoutée à l’utilisateur. La haute disponibilité, les données synchronisées, ainsi que les designs et les fonctionnalités clés homogènes sont indispensables pour que l’expérience utilisateur soit transparente.

  1. UEBA : le profilage au-delà de la sécurité

Il est de plus en plus difficile de distinguer les utilisateurs innocents des cyberattaquants. En effet, ces derniers accèdent aux systèmes en se déguisant en utilisateurs bien intentionnés — par exemple, sous une fausse identité numérique en utilisant l’ingénierie sociale, ou au moyen de données d’accès volées. Une fois que les cybercriminels disposent d’un accès de confiance à un environnement, il devient extrêmement difficile de les détecter. C’est pourquoi l’analyse comportementale des entités et des utilisateurs, l’UEBA (User and Entity Behavior Analytics), va décoller en 2020. Grâce à l’apprentissage automatique, l’UEBA permet, en temps réel, d’inclure des informations de base telles que le comportement de l’utilisateur, sa localisation, sa consommation de données et les applications qu’il utilise, dans une évaluation de sécurité. Dès qu’une anomalie est détectée, une réponse peut être générée automatiquement. En deux mots, l’UEBA résout un problème avant même que l’utilisateur ait réalisé que son terminal soit infecté. La conformité aux règles et réglementations de protection des données est garantie dès le départ, et les utilisateurs ont le droit de se déconnecter.

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