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L’Etat élabore sa nouvelle stratégie numérique

A l’occasion du Forum de beta.gouv.fr, qui rassemble les membres du réseau des incubateurs de startups d’État, la nouvelle feuille de route du numérique de l’État confiée à Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique (DINUM), a été rendue publique. https://www.numerique.gouv.fr/

L’idée est de créer « des services numériques agiles et innovants », cela en mobilisant des entrepreneurs d’intérêt général (EIG), des experts du numérique qui apportent leurs compétences aux différents services publics. Une politique, qui consiste à attirer de nouveaux profils dans l’État, déjà engagée depuis plusieurs années, du temps de Mounir Mahjoubi, alors secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé du Numérique. 

L’Etat souhaite également engager « une mutation profonde des organisations publiques pour initier, conduire et réussir dans la durée ses projets numériques« . Cela fait plusieurs années aussi que l’Etat cherche à ne pas gaspiller temps, énergie et argent pour des projets ratés ou inutiles. Pour cela, il dit aujourd’hui que « cela implique de mettre en place progressivement des équipes pluridisciplinaires intégrées, proposer des évolutions incrémentales et continues, et exiger des mesures d’impact (coûts évités, parcours de santé perdant évités, non-recours diminués, délais usagers raccourcis etc.) plutôt qu’une approche purement « solutionniste » et technologique. » Il compte bien s’appuyer sur le renforcement des capacités d’accompagnement et d’intervention opérationnelle de la DINUM pour cela.

Exploiter les données et assurer la souveraineté numérique

Pour arriver à déployer des « services innovants et proactifs », l’Etat souhaite développer l’exploitation « effective » des données, qu’elles soient ouvertes et non ouvertes. Au sein de la DINUM, il indique s’appuyer sur son « datalab », un incubateur de projet data.

Concernant la souveraineté numérique, l’Etat souhaite investir dans « des outils numériques mutualisés », pour la plupart développés à partir de « logiciels libres » afin d’assurer « la maîtrise, la pérennité et l’indépendance du système d’information de l’État ». Ces produits numériques peuvent pleinement répondre aux attentes des agents « dès lors qu’une masse critique de contributeurs est réunie, qu’elle soit issue de la société civile, d’entreprises ou d’États« . A eux de prendre en compte certains éléments particuliers, comme l’accessibilité, l’écoresponsabilité, les problématiques d’identité numérique et le Cloud, est-il souligné.

Renforcer les compétences 

A charge de la DINUM de devenir la « DRH de la filière numérique » au service des ministères. elle « animera le renforcement de cette filière en attirant, recrutant et fidélisant les talents du numérique indispensables pour que l’État joue à plein son rôle d’accompagnement de la transition numérique. »

C’est en septembre 2022 que Stéphanie Schaer, une proche d’Elisabeth Borne, a été directrice interministérielle du numérique (DINUM). Elle succèdait alors à Nadi Bou Hana, après une vacance qui avait duré presque 8 mois. La Dinum élabore la stratégie numérique de l’État et pilote sa mise en œuvre