Accueil Collaboration Les premières puces Arm prévues cet été ?

Les premières puces Arm prévues cet été ?

Le temps de la neutralité est révolu pour le concepteur d’architecture de semi-conducteurs. Arm ne veut plus se contenter de vendre ses licences : il veut produire ses propres puces, débauchant chez ses clients et remportant un contrat de fourniture de semi-conducteurs chez Meta, au nez et à la barbe de Qualcomm.

Il y a peu, nous rapportions que Softbank, maison-mère d’Arm, avait des vues sur Ampere, un fabricant de puces à destination des datacenters qui s’appuie justement sur l’architecture Arm. Un premier signe de l’évolution du concepteur britannique vers la production de ses propres puces.

Arm recrute chez ses clients

Voilà que Reuters nous apprend qu’Arm s’est lancé dans une chasse aux talents. Et pour ce faire, il débauche chez ses clients. Selon deux sources de l’agence de presse, le vendeur de licences aurait contacté plusieurs cadres chez les détenteurs de ses licences, afin de recruter des profils capables de l’aider dans sa « transition de la conception uniquement de l’architecture de processeur à la vente de ses propres semiconducteurs, en mettant l’accent sur la conduite de l’activation de l’IA dans le datacenter ».

Après le rachat de Graphcore en juillet et les vues sur Ampere, on peut difficilement faire plus explicite : Arm compte marcher sur les platebandes de ses propres clients. D’autant que le Britannique a récemment attaqué en justice Qualcomm sur des questions de licences. L’affaire ne tourne pas à son avantage, mais il s’agissait peut-être d’un signe avant-coureur.

Un premier contrat de fourniture de processeurs pour datacenter

Les hostilités ouvertes avec Qualcomm prennent par ailleurs un autre tournant, plus « business ». En effet, selon le Financial Times, Arm vient de rafler au fabricant une partie d’un important contrat avec Meta, pour la fourniture de processeurs équipant les datacenters de l’entreprise de Mark Zuckerberg.

On pourrait ainsi voir dès cet été les premières puces « made in » Arm, sorties des usines de TSMC. Et, sur le terrain de l’IA, le Britannique aurait également NVIDIA dans le viseur. En d’autres termes, l’entreprise ne compte plus seulement fournir les ballons mais veut entrer sur le terrain, mettant nombre de ses titulaires de ses licences dans l’inconfortable position de concurrents.