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Les intentions d’embauche des cadres au 1er trimestre 2021 sont stables, « plutôt une bonne nouvelle » pour l’Apec

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L’Apec a fourni hier ces chiffres sur les intentions d’embauche des cadres pour le 1er trimestre 2021. Il n’y a ni rebond, ni plongeon par rapport au trimestre précédent, a analysé son directeur général Gilles Gateau. Le secteur de l’industrie et la fonction Informatique sont les plus porteurs.

Gilles Gateau a rappelé lors de la conférence de presse virtuelle qu’organisait l’Apec le mardi 2 février le contexte rempli « d’incertitudes » et « inédit« . Face à la baisse des intentions d’embauches et un marché du travail des cadres qui se contracte dans un contexte sanitaire incertain, il a livré son baromètre des intentions de recrutements des cadres au premier trimestre 2021.

Il a rappelé que le second confinement instauré en octobre 2020 a entraîné une rechute
économique, mais que la situation a été plus différenciée selon les secteurs, avec des effets plus mesurés sur la construction, l’industrie mais aussi sur les principaux moteurs de l’emploi cadre que sont les services à forte valeur ajoutée (ingénierie, informatique, conseil, banque, assurance).

Des recrutements toujours modestes

Premier constat, les intentions de recrutement de cadres sont toujours limitées, traduisant la difficulté des entreprises à anticiper dans un contexte sanitaire chargé d’incertitudes. Avant tout préoccupées par le retour de la croissance et l’évolution de leur niveau
d’activité, les entreprises ne font pas du recrutement de cadres une priorité pour le
début d’année 2021 (8 %), et encore moins les TPE (4 %).

11 % des entreprises prévoient de recruter des cadres au 1er trimestre 2021 – nettement moins qu’un an plus tôt (chute de 60 % à 41 % pour les entreprises de 100 salariés et plus). Ce n’est que 1 point de plus par rapport au 4e trimestre 2020. Cette stabilité des intentions de recrutement vaut pour les TPE (6 % vs 5 %) comme pour les PME (17 % vs 15 %) et les grandes entreprises (52 % vs 50 %). Il n’y a  « ni rebond, ni plongeon, qui sont les 2 attentes ou risques que l’on pouvait avoir pour 2021″ C’est plutôt une bonne nouvelle dans le contexte que l’on vit », a commenté Gilles Gateau, 
Dans la part des entreprises envisageant de recruter au moins 1 cadre dans les 3 prochains mois, c’est le secteur de l’industrie qui est le plus dynamique. 

Quatre fonctions, dont l’informatique, pour 2/3 des recrutements

Parmi les recrutements envisagés par les entreprises employant des cadres, 61 %
concerneraient des créations de poste et 39 % viseraient à remplacer des salariés
partis à la retraite ou ayant quitté l’entreprise. Quatre principales fonctions
concentreraient les deux tiers de ces recrutements : l’informatique (20 %), le commercial
(17 %), les études et R&D (16 %) et la production industrielle, travaux et chantiers (14 %).

 

Les intentions de recrutement à plus long terme

Au-delà du 1er trimestre 2021, l’Apec ne voit aucune tendance nette se dégager à ce jour. Si 9 % des entreprises envisagent d’augmenter leurs recrutements de cadres par rapport à 2020, 10 % des entreprises prévoient de faire l’inverse. Les TPE témoignent de ce point de vue d’un état d’esprit un peu plus offensif pour 2021 que les PME ou les grandes entreprises qui envisagent plus souvent de devoir à nouveau réduire la voilure.

Gilles Gateau pose la question : « Y aura-t-il en 2021 des destructions nettes d’emploi cadre ? »« , alors que l’on ne connait pas encore les effets des PSE… Et de citer le plan de supression d’emplois de Nokia, qui n’en est qu’à ses débuts.
Les cadres sont, de fait, méfiants face à l’avenir, et se sentent de plus en plus menacés par le risque de licenciement (24 %, +5 pts en 3 mois). Ils considèrent majoritairement que changer d’entreprise actuellement est plus un risque qu’une opportunité (57 %). Seuls 12 % des cadres en poste envisagent de changer d’entreprise au 1er trimestre 2021.