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Le cabinet de conseil en cybersécurité I-Tracing recrute 200 experts : quelle politique RH ?

Crédit: I-Tracing
Crédit: I-Tracing

I-Tracing, société experte en sécurité informatique, recrute 200 spécialistes de la cyber en 2023 pour accompagner sa croissance. Entretien avec Justine Garcia, DRH de la société francilienne qui dispose de filiales à l’international.

Emplois Numériques : Pouvez-vous présenter votre entreprise ?

Justine Garcia, DRH d’I-Tracing : Le groupe I-Tracing, créé en 2005, dont le siège est à Courbevoie, est un cabinet de conseil et de services en cybersécurité : conseil, ingénierie, intégration, audit, Security Operations Center (SOC), réponse à incident, support et services managés. Nous comptons 400 salariés en France et disposons de 50 salariés dans trois filiales à Londres, Montréal et Hong-Kong, afin d’assurer pour nos clients un service continu 24/7. Nous ciblons les entreprises, de la grosse PME au grand compte, de tous les secteurs, y compris le secteur public.

Notre turn-over est de 12 %, très convenable sur un marché concurrentiel où nos salariés sont chassés avec des offres agressives. Notre chiffre d’affaires s’est élevé à 90 M€ en 2022, et nous avons un objectif de croissance de l’activité de 20 % en 2023.

Quelle est votre politique de recrutement ?

Pour accompagner notre croissance, malgré un marché de l’emploi cyber particulièrement pénurique, nous comptons recruter 210 personnes : 200 dans tous les métiers de la cybersécurité où nous sommes présents, et 10 ingénieurs d’affaires et fonctions support. Nous recrutons ainsi en cyberdéfense, dans l’audit technique, des profils de chefs de projets pour les projets d’intégration (gestion des identités et des accès, cloud, protection des données…), et des consultants pour les dimensions gouvernance, risques et conformité.

« 80 % des managers de l’entreprise ont commencé au niveau junior. »

Nous démultiplions nos moyens de sourcing : offres sur les jobboards, recherche sur cvthèque, cooptation, relations écoles. Nous animons la cooptation via des primes et des challenges. La moitié des personnes recrutées sont d’abord stagiaires (stages de M1 ou de fin d’études) ou alternants chez nous, ou de jeunes diplômés. Il y a donc une dimension préembauche dans les stages de fin d’études et l’alternance. Nous embauchons plus de 95 % de nos alternants. Nous cherchons un panel diversifié de profils, qui viennent des universités, des écoles d’ingénieurs publiques ou privées. Nous recrutons beaucoup d’ingénieurs ou de Master 2 en informatique qui ont suivi une option en cybersécurité. Nous apprécions pour les autres un bagage systèmes, réseau et infrastructure, associé à un intérêt personnel pour la cybersécurité. Nous avons l’habitude de former et faire monter en compétences nos nouveaux salariés. 80 % de nos managers ont commencé au niveau junior.

Les candidats apprécient l’expertise et les projets techniques poussés qui nous sont confiés, le fait que nous proposons des postes dans divers métiers cyber, que nous sommes une entreprise à taille humaine.

Nous suivons l’évolution des salaires sur le marché, car nous souhaitons offrir des rémunérations qui sont dans le marché.

« Plus de 95 % des alternants sont embauchés. »

Comment se déroule le recrutement ?

Notre processus se veut réactif et rapide. Un chargé de recrutement s’entretient d’abord au téléphone avec le candidat, lui présente I-Tracing et ses métiers. Puis un second échange plus approfondi a lieu avec un responsable RH et un opérationnel. Le candidat passe un test technique de 30 minutes. Une deuxième rencontre avec un manager a lieu, avant que nous ne formulions une proposition personnalisée.

Comment se passe l’onboarding ?

Une fois le contrat signé, une phase de préboarding a lieu pour ne pas se faire oublier de notre future recrue qui n’arrive souvent que 3 mois après, voire plus : déjeuner avec le manager direct, envoi d’informations sur l’entreprise et les projets par la RH, goodies, mot du président.

Puis a lieu le parcours d’intégration : deux fois par mois, les nouveaux arrivants sont rassemblés et participent à un petit déjeuner de présentation par le président et l’équipe RH. Chacun dispose d’un parrain d’une autre équipe. Ils suivent un programme de formation interne sur les outils et sur les bases du consulting. Un rapport d’étonnement a lieu au bout de deux mois, via un formulaire à remplir et un échange avec les RH. Le nouveau salarié a également des points réguliers avec son manager.

Quelle est votre politique de fidélisation ?

Elle repose sur la méritocratie, à travers plusieurs axes : évolution vers un poste managérial pour ceux qui le souhaitent, mobilité entre les métiers de la cyber, mobilité internationale, et développement en termes de niveau d’expertise.

Nous sommes sur la plateforme de financement participatif Teamstarter depuis 2018. Nous versons 30 euros plus 10 euros par mois à chaque collaborateur afin qu’il puisse participer au financement d’un projet, interne ou externe (soutien à une association par exemple).

Quelle est votre politique d’inclusion ?

Nous souhaitons avoir plus de femmes et de diversité. Un comité composé de volontaires baptisé Equality for cyber (E4C) travaille sur différentes actions, comme la promotion des métiers par des femmes de la cyber dans les collèges et lycées. Notre comité de direction est composé pour moitié de femmes, et 6 des 10 plus hauts salaires de l’entreprise reviennent à des femmes. Une augmentation de salaire est automatique au retour de congés maternité, quelle que soit la durée du congé. Notre Index Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes est de 95/100.

« 6 des 10 plus hauts salaires reviennent à des femmes. »

Du côté des seniors, nous ne sommes pas très proactifs mais nous en recrutons, déjà deux personnes de plus de 55 ans en 2023. Nous ne sommes pas non plus proactifs sur l’embauche de personnes issues de quartiers prioritaires de la ville.