En jouant sur la convergence du conseil en technologie et de l’ingénierie, le groupe Astek est porté par une croissance organique moyenne de 20 % par an. Président du directoire, Julien Gavaldon estime que 2023 suivra la même (bonne) tendance que 2022, du moins en Europe.
Depuis 30 ans, Astek intervient sur les métiers de la R&D externalisée (ingénierie) et des systèmes d’information (numérique). En assurant la convergence de ces deux domaines, le groupe propose une offre complémentaire entre les technologies numériques et l’ingénierie des systèmes complexes.
Solutions Numériques : Quel bilan dressez-vous de l’année 2022 ?
Julien Gavaldon : L’année 2022 a été un très beau cru pour Astek en termes de croissance. Ce qui nous a permis d’atteindre avec deux ans d’avance nos objectifs 2024, à savoir un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros (pro-forma) et des effectifs portés à près de 7 200 personnes.
Nos leviers de croissance sont puissants, portés par la convergence du conseil en technologie et de l’ingénierie permettant de développer l’industrie intelligente. Nous accompagnons et opérons avec nos clients leur transition digitale. Tous ces moteurs nous permettent de réaliser une croissance organique moyenne de 20 % par an.
« Nos leviers de croissance sont puissants, portés par la convergence du conseil
en technologie et de l’ingénierie. »
Et nous poursuivons en parallèle une politique d’acquisition active destinée à renforcer notre empreinte géographique mondiale ou nos savoir-faire technologiques. En 2022, nous avons ainsi intégré trois sociétés dont deux à l’international (Groupe IT&M, Emisys, Conmore, NDLR).
Comment envisagez-vous 2023 ?
Nous voyons une année 2023 en droite ligne avec 2022. Les segments moteurs sont toujours la data, l’IA, la cybersécurité, le digital et l’IoT. Toutes les zones géographiques ne seront toutefois pas sur une même tendance. La croissance en Europe sera bonne car nos clients continuent d’investir massivement sur ces sujets clefs en ce début d’année.
« Les segments moteurs
sont toujours la data,
l’IA, la cybersécurité,
le digital et l’IoT. Toutes les zones géographiques ne seront toutefois pas sur une même tendance »
C’est en Amérique du Nord que l’on observe un ralentissement de l’investissement, ce qui présage d’une année un peu plus compliquée qu’en Europe. L’Asie va rester, elle aussi, une région difficile en raison de la situation en Chine, Enfin, au Moyen-Orient, la croissance demeurera très bonne, portée par beaucoup d’investissements.
Quel sera votre prévisionnel de recrutement cette année ?
Nous poursuivons activement nos recrutements. En 2022, Astek a attiré près de 1 800 personnes en France avec des profils ingénieurs, développeurs, et des compétences dans le Cloud, le big data ou l’informatique embarquée. Nos efforts de recrutements se portent également sur des profils de business managers et d’encadrement RH, ce qui nous permet de soutenir la croissance rapide du groupe.
« En 2022, Astek a attiré près de 1 800 personnes en France. »
Face à la pénurie de compétences, quels leviers avez-vous mis en œuvre pour attirer et retenir les talents ?
Nous poussons les feux sur la rétention des talents en opérant un travail très en amont auprès des écoles d’ingénieurs pour accroître la visibilité du groupe à travers des partenariats ou la présidence de chaires, comme celle créée récemment avec ESEO (École supérieure d’électronique de l’Ouest à Angers, NDLR) sur l’ingénierie d’affaires.
« Nous poussons les feux sur la rétention des talents en opérant un travail très en amont auprès des écoles d’ingénieurs. »
Nous engageons une action plus forte sur le sourcing de talents en augmentant le nombre de recruteurs et en raccourcissant notre processus de recrutement afin de mettre très vite les candidats face à des responsables d’activité et de projets.
Le rôle de nos « happyness officers », fonction nouvellement mise en place dans le groupe, est d’être à l’écoute des salariés et de leurs souhaits. Nous sommes attentifs aux désidératas salariaux et aux engagements RSE du groupe.
Quelle est votre stratégie channel ?
Il est clé d’avoir un écosystème de partenaires sur les technologies de pointe qui évoluent très vite. Astek a pour stratégie d’avoir un ou deux partenaires stratégiques sur chaque sujet, qui amènent une brique technologique, complémentaire de nos activités, pour procurer de la valeur au client.
« Astek a pour stratégie d’avoir
un ou deux partenaires stratégiques
sur chaque sujet. »
Nous disposons, par exemple, d’un partenariat sur la data avec Craft IA qui a développé une plateforme de machine learning avec l’IA. Notre ambition est de continuer de développer ces accords de partenariats allant de la startup aux grands groupes incontournables comme Microsoft ou AWS dans le Cloud pour apporter aux clients de la valeur immédiate.
Xavier Biseul
