Accueil acquisition I-TRACING : « Nous voulons être un couteau suisse de la cyber »

I-TRACING : « Nous voulons être un couteau suisse de la cyber »

Fondée en 2010 à Annecy par Pierre Vacherand et basée à Genève, Apalia accompagne les entreprises dans leur transition vers le Cloud en se concentrant sur des domaines tels que les infrastructures, l’automatisation « as code » et la containerisation des applications. Début septembre I-Tracing faisait l’acquisition de l’entreprise franco-suisse. Théodore-Michel Vrangos, président d’I-Tracing a accepté de répondre à nos questions pour nous expliquer les raisons de cette acquisition.

Pourriez-vous nous expliquer ce qui a motivé le rachat d’Apalia

Oui bien-sûr. Aujourd’hui, dans le monde de la cybersécurité, il y a deux extrêmes en termes d’acteurs que sont les éditeurs de solutions et les distributeurs en charge de les revendre. Nous, en tant qu’intégrateur, nous sommes au milieu. Nous déployons les solutions,  les adaptons au monde et au contexte de chaque client et les faisons vivre sur la durée. Non seulement nous travaillons avec les éditeurs pour revendre leurs solutions mais, surtout, et c’est là notre forte valeur ajoutée, nous accompagnons nos clients avec un grand nombre de prestations forfaitaires qui font que nous ne sommes pas juste un distributeur. Et c’est précisément là que se trouve notre point déséquilibre. On s’engage sur ce que nous proposons : en termes de charge de travail, de compétences, de délais, d’efficacité des solutions déployées, etc. Ce concept I-TRACING, qui a 18 ans maintenant, exige de nous d’être expert dans les différentes facettes, d’avoir des expertises, des ingénieurs certifiés capable d’assumer ces responsabilités dans tous les domaines de la cybersécurité : applications, infrastructures, services managés, SOC, CERT, MDR, etc. 

Quel est le rapport avec Apalia ?

J’y viens justement ! Au-delà des compétences cyber, viennent les capacités à sécuriser tous les types d’infrastructures et environnements cloud. Et pour être un vrai couteau suisse dans la cybersécurité, il faut être aussi bon en infrastructure cloud et en ingénierie cloud.Nous apportions déjà une réponse avec une approche CASB (Cloud Access Security Broker). Pour ça, nous travaillions notamment, depuis 2010, avec une entreprise franco-suisse, spécialisée dans l’ingénierie et les services managés des technologies cloud et containers. Cette entreprise, créée à Annecy et à Genève depuis 2015, c’est Apalia ! Et, au vu de la lame de fond que nous connaissons avec le Move2Cloud, une démarche CASB ne suffisait pas. Il fallait aller plus loin. Il était donc devenu évident d’internaliser cette compétence et, au vu du succès de notre collaboration, d’intégrer Apalia aux effectifs et au capital d’I-TRACING. Le cloud computing est clairement une révolution dans le fonctionnement de la majorité des entreprises. On voit de moins d’applications On Premise car la plupart des solutions ont basculé en ligne. Des clouds d’ailleurs souvent hybrides (public / privé). Ce qui nous oblige à maîtriser le cœur de ces infrastructures pour réussir à sécuriser les données et les échanges. Ce qui n’est pas possible sans avoir une vraie compétence dans ce domaine, au risque de laisser trop de portes ouvertes. 

Quelle est, concrètement, la compétence d’Apalia? 

Avec le CI/CD et des solutions comme Kubernetes, la chaîne de développement DevOps a beaucoup évolué. Les mises à jour de développement se font désormais par conteneurs et en temps réel. Il faut donc être en mesure de ne pas laisser des failles et appliquer la sécurité au développement et à l’infrastructure pour que les développeurs puissent mettre à jour leur code et leur site sans risque. C’est là précisément le métier d’Apalia. Et sans eux, nous aurions dû développer nous-mêmes un pôle d’ingénierie, orchestration, automatisation, Kubernetes, etc. Avec Apalia il y avait une vraie symbiose car ils nous apportaient cette compétence qui pouvaient s’adosser à notre force commerciale et RH. Concrètement, on fusionne notre activité cybersécurité cloud avec leurs activités d’ingénierie, cloud et automatisation pour donner naissance à une nouvelle business unit.  Et, en plus, au-delà de tout cela, l’acquisition d’Apalia nous ouvre les portes économiques de la Suisse, qui était un objectif pour nous. Nous avons même déjà commencé les embauches sur l’ensemble des métiers I-TRACING. Ce qui nous facilite énormément les choses car, pour pouvoir exercer en Suisse il faut être une société de droit Suisse.

Pierre Vacherand, CEO fondateur d’Apalia France et Apalia Suisse

Côté management, Pierre Vacherand, fondateur et président d’Apalia, devient actionnaire de I-TRACING, directeur de la nouvelle BU cloud security and automation et directeur général de I-TRACING Suisse, le nouveau nom d’Apalia en Suisse. 

Y a-t-il d’autres projets d’acquisition ?

Oui. on regarde. Un peu comme un analyste qui est veille permanente sur tous les dossiers qui passent. Tous les mois il y en a. On a acquis Idento dans l’IAM en 2021. Apalia c’est notre deuxième acquisition. Aujourd’hui on cherche en Allemagne. D’une part parce que c’est un marché cyber intéressant, mais aussi pour y trouver une compétence dont je vous donnerai plus de détails une prochaine fois. Tout ce que je peux vous dire c’est que les allemands ont un peu d’avance sur certains métiers de la cyber.