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Fibre optique : Scopelec passe en procédure de sauvegarde

Scopelec, une coopérative spécialisée dans le raccordement à la fibre optique, s’est placée en procédure de sauvegarde le 17 mars 2022. Elle avait perdu la plupart de ses contrats de déploiement de la fibre optique pour Orange.

C’est officiel désormais, le tribunal de commerce de Lyon a décidé le 17 mars 2022 de placer Scopelec SA et ses 3 600 salariés en procédure de sauvegarde. Sous-traitant d’Orange pour le raccordement à la fibre optique (FTTH) et au cuivre en France depuis au moins 2015, la coopérative perd ce mois son contrat avec l’opérateur télécoms, son principal client. La procédure de sauvegarde du 17 mars survient alors que le précédent contrat de raccordement et de maintenance du réseau fibre attribué en 2015 par Orange se termine le 31 mars 2022.

Améliorer la qualité du déploiement de la fibre et en finir avec la prolifération des « plats de nouilles »

En effet, Scopelec n’a pas remporté fin 2021 la totalité du nouvel appel d’offres sur la fibre lancé par Orange en janvier 2021 pour raccorder 35 zones géographiques en France. Scopelec est désormais en concurrence avec cinq autres entreprises retenues pour ces travaux. En effet, conscient que la sous-traitance est dans le collimateur des Autorités, dont l’Arcep, en raison de la dégradation de la qualité du raccordement à la fibre, dont se plaignent les entreprises et les élus, Orange a remonté ses critères d’éligibilité au début 2021. Mais pas Scopelec selon l’opérateur télécoms, qui affirme lui avoir pourtant adressé plusieurs avertissements ces dernières années.

Quel impact sur l’emploi ?

La direction de cette coopérative devait s’attendre à cette sanction d’Orange car elle avait estimé dès 2021 la perte de ce contrat à un manque à gagner d’environ 150 millions d’euros sur son chiffre d’affaires, lequel avoisinait 464 millions d’euros en 2020. Environ 1900 emplois seraient menacés selon la direction de Scopelec.

Quant à Orange, il estime que « La remise en cause d’un prestataire sur un territoire n’impacte en rien l’emploi local. Le déploiement et l’entretien des réseaux – un secteur en pénurie de main d’œuvre – s’appuie sur des emplois locaux et non délocalisables, en lien avec le volume d’activité des contrats. Un changement de prestataire n’affecte donc en rien le nombre d’emplois sur le territoire concerné ».