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Le Software-Defined Storage simplifie la gestion du SI

Le Software-Defined Storage (SDS) offre aux centres de données souplesse, résilience et économies tout en déplaçant, automatiquement, de grands volumes d’informations.

 

Lors des quinze dernières années, le stockage informatique a connu plusieurs innovations technologiques autour de la virtualisation, des sauvegardes et de leur optimisation via la déduplication. Cherchant à regrouper ces domaines, les pionniers Datacore et FalconStor ont développé des solutions de gestion de données transversales qui couvrent toutes les baies en place et remplacent avantageusement de coûteux contrôleurs attachés aux baies de disques d’origine EMC, HP, IBM, Hitachi ou NetApp. Leurs logiciels fournissent des fonctions avancées de stockage et de protection. Ils sont appréciés dans la santé, l’éducation, l’industrie et les collectivités locales. Les hébergeurs et les opérateurs télécoms les apprécient aussi pour leur faculté de réplication et d’orchestration. Ils gèrent des workflows complets, des séquences d’événements pour assurer une reprise après incident, via une réplication continue entre deux ou trois datacenters. Ils préparent aussi les copies de données nécessaires aux applications analytiques et se coordonnent avec d’autres logiciels via des scripts et des API.

Cheops retient le SDS de FalconStor

L’hébergeur français Cheops Technology utilise la technologie FreeStor de FalconStor pour opérer un Cloud dans son datacenter et offrir un site de secours aux PME. La réplication continue des données permet de délivrer des plans de reprise de type DRaaS (Disaster Recovery as a Service) et du Backup as a Service. Ce qui séduit les prestataires Cloud dans le SDS, c’est aussi sa tarification progressive, à partir de 350 Euros par téraoctet géré par FalconStor. Les éditeurs ne font payer l’entreprise utilisatrice qu’au niveau de la capacité administrée, indépendamment des services utilisés.

« Le logiciel FreeStor fournit un ensemble de services unifiés à toutes les plateformes de stockage en place incluant le mirroring, la réplication et les snapshots de données », précise Guy Berlo, directeur général et vice-président EMEA de FalconStor. Il y voit la fin des silos imposés par les fabricants.

L’approche SDS (Software-defined Storage) vise à réduire les coûts

d’exploitation et de formation des exploitants informatiques. L’administrateur n’a plus à apprendre ni à maintenir des fonctionnalités semblables pour chaque environnement applicatif, en fonction des fournisseurs de stockage retenus successivement. Il peut dorénavant conserver les mêmes réflexes pour gérer tous ses supports, des disques Flash aux librairies de sauvegarde en passant par les différentes familles de disques durs. Au niveau d’un centre de données, cela permet de propager de bonnes pratiques partout. Plusieurs fonctions de protection sont offertes aux applications, selon leur criticité, qu’elles tournent sur un serveur physique ou sur une machine virtuelle.

L’Europe séduite par des solutions SDS

« Nous voyons des entreprises, de taille moyenne à grande, adopter le SDS avec pour motivations principales l’économie des coûts associés à la gestion de leur infrastructure de stockage. En séparant l’intelligence des baies de disques, elles peuvent opter pour des équipements banalisés comme des baies d’entrée de gamme. La gestion de leur infrastructure devient plus simple », soutient Augie Gonzales, directeur du marketing produit chez Datacore Software. Selon lui, l’Europe occidentale concentre la plus forte adoption de solutions SDS, devant les marchés américains et la zone Asie-Pacifique. L’impulsion initiale constatée par Datacore provient surtout de la diversité des équipements achetés au fil des ans. Les ETI et les grandes entreprises acquièrent des baies haut de gamme avec des disques Flash pour servir les applications qui exigent le plus de performances. Elles investissent aussi dans des équipements de stockage de milieu de gamme pour les applications de priorité intermédiaire et dans des baies économiques de grande capacité pour tous les autres services. Dès lors, « Il devient plus attrayant pour de tels clients de gérer des ressources plutôt que des silos individuels. Avec le SDS, ils exploitent l’auto-tiering sur leurs différentes classes de stockage, ce mécanisme plaçant automatiquement les données sur les équipements adaptés », illustre-t-il.

Les déplacements automatisés d’informations s’étendent au-delà des murs de l’organisation, en particulier pour l’archivage, où l’éditeur note une volonté d’externalisation de plus en plus forte. « Après quelques jours ou quelques semaines d’utilisation, les entreprises laissent le système effectuer les migrations en tâche de fond, y compris vers le Cloud pour la rétention des données à long terme, sans la moindre manipulation. »

Des fermes de serveurs plus évolutives

La souplesse fournit aux administrateurs la possibilité de s’affranchir des gammes de grands fournisseurs et les gains économiques forment trois bonnes raisons de tester le SDS. Au passage, les entreprises reconsidèrent quelle couche – le stockage ou la virtualisation – devient prioritaire pour la gestion de leurs données, charges applicatives comprises. Les fermes de serveurs progressent donc dans leur conditionnement, mais aussi dans leurs rôles, plus variés que jamais. Le défi actuel des responsables de production consiste à les rendre plus simples d’installation, de déploiement et d’administration.

Le design défendu par VMware est très global et évolutif – Evo-SDDC inclut la virtualisation des fonctions réseaux et la virtualisation du stockage au travers de volumes virtuels (vVols) ; il est suivi par un nombre croissant d’équipementiers migrant vers le Cloud. Mais les offres hyperconvergées en provenance de jeunes acteurs tels Nutanix, Simplivity, Scale Computing ou encore Tintri connaissent également un essor rapide dans les environnements Clouds privés.

Pas de SDS sans virtualisation

« Le stockage défini par logiciel n’existerait pas sans la virtualisation », rappelle Augie Gonzales selon qui le niveau d’automatisation et la connaissance des charges applicatives font toute la différence désormais. « Là où la virtualisation du stockage voit différentes baies et fournit une couche d’abstraction pour les gérer de façon unifiée, le SDS cherche à connaître les exigences de chaque workload d’entreprise et leurs attentes en termes d’infrastructure pour placer les données au meilleur endroit. »

L’approche SDS s’inscrit aussi dans un nouvel équilibre économique, une répartition des investissements de stockage entre les équipements matériels d’une part et les prestataires de services Cloud d’autre part. Ces deux fournisseurs apportent des services complémentaires aux données ; ils correspondent à deux modes d’achats différents et à deux mentalités de clients encore distinctes. « Nous entendons de plus en plus de clients désireux de tirer profit à la fois des baies de disques en interne et de la protection des données dans le Cloud », nuance-t-il.

Un accès continu aux données

Le SDS s’inscrit dans la perspective du datacenter virtuel ou Software defined Datacenter, un ensemble de centres de calcul où toutes les ressources virtualisées sont gérées de façon centralisée. Cette approche consiste à regrouper, sous un seul parapluie, toutes les baies de stockage attachées aux applications acquises par l’entreprise.

« Dans une perspective de modernisation du datacenter, le SDS permet de réutiliser des disques Flash dès qu’une application n’en a plus besoin. »

Guy Berlo, FalconStor

Guy_Berlo_Falconstor« Dans une perspective de modernisation du datacenter, le SDS permet de réutiliser des disques Flash dès qu’une application n’en a plus besoin. Une analyse des performances est menée en temps réel sur tout l’environnement hétérogène, afin de vérifier la présence de goulets d’étranglement et le respect des niveaux de services », signale Guy Berlo de FalconStor. Ces métriques vont permettre de répondre aux besoins d’adaptation de l’infrastructure. En surveillant les performances délivrées par les ressources de stockage, le responsable de l’exploitation pourra mieux planifier l’évolution des capacités et déclencher à temps des migrations de données vers des ressources de stockage moins coûteuses.

« Les Clouds publics offrent des solutions de stockage de commodité à bas coût, qu’il s’agisse de Cloud propriétaire ou d’environnements managés sous VMware ou HyperV. Du coup, certains de nos clients achètent déjà des baies de stockage économiques combinées au SDS FreeStor et ils envisagent d’externaliser une partie de leurs applications dans le Cloud via notre pilote pour le mode bloc Cinder, annoncé au sommet de la communauté OpenStack à Tokyo fin octobre. ».

Cette déclinaison du SDS permet de simplifier l’administration tout en ajoutant de la capacité aux infrastructures Cloud hybrides. Le logiciel de gestion des données s’exécutant sur des machines physiques ou virtuelles, il pourra contribuer au redémarrage d’applications via le nuage, par simples déplacements d’images virtuelles.

 


 

Stockage virtualisé Nutanix remplace de coûteuses baies à contrôleurs multiples vers une solution distribuée

Dheeraj-Pandey-Founder-and-Dheeraj Pandey, le fondateur et PDG de Nutanix, résume sa stratégie en trois phrases : « Les DSI veulent simplifier leur infrastructure, faire des économies sur les coûts d’exploitation, comprendre et satisfaire les lignes de métier. Les utilisateurs apprécient le Cloud public car il rend le matériel vraiment transparent. C’est le plan que nous suivons pour le Cloud privé.» En pratique, les efforts de la jeune entreprise en forte croissance visent à rendre toute l’infrastructure du datacenter beaucoup plus compacte (2U au lieu d’un rack complet) et invisible aux yeux des utilisateurs. Avec le stockage virtualisé, Nutanix remplace de coûteuses baies à contrôleurs multiples vers une solution de stockage distribué qui réduit les délais de latence, fournit la robustesse, l’évolutivité et le paiement proportionnel à l’évolution des volumes traités. Avec les logiciels SDS, il peut s’appuyer sur des baies de disques attachés directement aux serveurs x86. Finis les circuits dédiés ASIC propriétaires et la configuration des baies en usine. « Un concept intéressant du SDS consiste à séparer les mécanismes des règles d’utilisation. On peut ainsi associer à quelques machines virtuelles seulement une très haute disponibilité et à d’autres VM une sauvegarde ou une réplication des données ». L’ensemble virtualisation et SDS donne un produit hyper-convergent, explique le fondateur. Les cas d’usage sont déjà multiples : 30 % des ventes de Nutanix au cours des neuf derniers mois répondent aux infrastructures VDI (bureaux virtuels) et 70 % à la virtualisation des serveurs d’applications Microsoft, Oracle, SAP ou Splunk y compris aux serveurs de tests et de développement.

 


Rejoint par EMC, Dell renforce l’intérêt pour le SDS

Alors qu‘à la mi-octobre, Dell annonçait le rachat d’EMC pour 67 milliards de dollars, à quoi ressemblera le groupe issu de la fusion ? Guy Berlo, directeur général et vice-président EMEA de FalconStor, et Augie Gonzales directeur du marketing produit chez Datacore Software nous donnent leur point de vue.

La poignée de main du deal entre les deux dirigeants de Dell et de EMC.
La poignée de main du deal entre les deux dirigeants de Dell et de EMC.

Guy Berlo voit d’un bon œil la récente méga-acquisition d’EMC par Dell : « Une nouvelle constellation apparaît avec de nouvelles ouvertures. Mais tout le travail d’intégration reste à faire. On verra bien ce qui en sortira. D’ici là, l’acquisition d’EMC crée une confusion sur le marché. Certains clients d’EMC apprécient peu Dell. Et les clients de Dell ne voient pas se profiler de futurs équipements de stockage plus simples et qui se démarquent vraiment. Les entreprises cherchent plus de flexibilité au travers de solutions de migration de données vers le Cloud et du Cloud vers leurs sites. Elles veulent s’assurer que le service restera semblable où que les données soient stockées. Le plus important, au final, c’est d’avoir au moins une copie de ses données toujours accessible ».

Pour sa part, Augie Gonzales observe que « les salariés des groupes Dell et EMC sont tous inquiets. Ils se demandent qui va rester et qui va partir. L’incertitude naît du constat qu’il y a beaucoup de chevauchements entre les deux gammes de stockage. Ce rapprochement va provoquer un désintérêt des acheteurs qui vont geler leurs commandes pour vérifier les suites du rachat. Actuellement, les clients ne voient pas à quoi ressemblera le groupe issu de la fusion. Ils risquent donc de basculer vers un autre fournisseur avant un an. A mon avis, Dell va ouvrir l’appétit des entreprises pour nos solutions SDS. »