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Les meilleurs portables pour la rentrée 2022

Depuis notre dernier comparatif, les ordinateurs portables ont évolué d’une génération et se sont enrichis de fonctions améliorant la collaboration à distance. Grâce à son architecture hybride, Intel semble avoir pris une longueur d’avance sur ses concurrents.

 

Après des années de recul, le marché des ordinateurs portables a connu un regain d’intérêt inattendu à cause de la crise pandémique et des confinements. Obligées de mettre leurs employés en télétravail, les entreprises ont dû les équiper dans l’urgence. Une étude de Canalys montre que les expéditions mondiales d’ordinateurs de bureau, de PC portables et de stations de travail ont tiré vers le haut le total des expéditions pour l’ensemble de l’année 2021, à 341 millions d’unités.

Selon Canalys, le marché des PC a terminé l’année 2021 en fanfare, puisque les livraisons du quatrième trimestre ont dépassé les 90 millions d’unités pour la deuxième année consécutive. Rien que pour l’année 2021, le total des ventes a atteint 341 millions d’unités, soit 15 % de plus que l’année dernière, 27 % de plus que 2019 et le plus grand total d’expéditions depuis 2012. Certes, les ventes ralentissent en 2022, selon IDC. Le cabinet d’étude révèle dans son rapport cyclique que les expéditions mondiales de PC, y compris les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables et les stations de travail, ont diminué de 5,1 % au premier trimestre 2022.

De plus, la pénurie de composants, la disruption logistique (raréfaction des conteneurs, augmentation des tarifs de transports…) ainsi que la demande soutenue ont fait grimper les prix des ordinateurs. D’après le cabinet Canalys, le secteur a enregistré de fortes hausses de revenus, la valeur totale des ventes du quatrième trimestre 2021 étant estimée à 70 milliards de dollars, soit une augmentation annuelle de 11 % par rapport au quatrième trimestre 2020. Selon notre constat, cette augmentation peut aller jusqu’à 40 % sur certains modèles. Par exemple à configuration équivalente un modèle 4K OLED de 13 pouces qui valait 1 599 € TTC en septembre 2021, vaut actuellement 2 199 € TTC, soit une augmentation de 37,5 %. De quoi refroidir les plus enthousiastes. Ainsi, après une période euphorique, la baisse de ventes est inéluctable, mais le marché semble se stabiliser à un niveau assez haut par rapport à la période prépandémique. Les prochaines études de marché nous le diront.

Plus d’intelligence enfouie pour plus de convivialité

Dans ce contexte, l’ordinateur portable, devenu un outil indispensable à la continuité de l’activité, a bénéficié d’une attention particulière afin d’adapter certaines fonctions à la nouvelle donne du travail à distance. Les fabricants et les concepteurs de composants se sont non seulement efforcés d’améliorer le confort, ils ont également travaillé sur des fonctions et des automatismes améliorant la convivialité lors des réunions. Ceci s’est concrétisé par l’intégration de plusieurs micros et des caméras plus intelligentes pour rehausser la clarté du rendu final, éliminer les bruits parasites et faciliter le suivi du locuteur.

La pénurie de composants, la disruption logistique et la demande soutenue ont fait grimper les prix !

Du point de vue de la convivialité, ils se sont efforcés de rendre l’expérience des réunions hybrides aussi immersive que possible. Les fabricants ont étoffé les capacités des caméras avec des fonctions de suivi et de reconnaissance des gestes pour améliorer les échanges non verbaux et transmettre les signaux faibles. De plus, avec la diffusion de nouveaux concepts tels que l’expérience utilisateur (UX) et l’attractivité de l’entreprise en période de pénurie de profils, les fabricants ont mis les bouchées doubles pour améliorer la perception, l’expérience globale de l’utilisateur.

Des charges de travail qui ont évolué

Contrairement à l’époque où les ordinateurs portables servaient principalement à la bureautique et à l’accès distant aux applications métier, ils évoluent aujourd’hui dans un environnement où les besoins de puissance varient selon le type de charge de travail. Avec l’hyperconnectivité, l’intelligence artificielle, les architectures de type cloud to edge, les charges principalement transactionnelles et les charges nécessitant de grosses capacités de calcul, les fondeurs et les concepteurs de microprocesseurs et de SOC se sont efforcés de coller à l’évolution et à la variété des charges de travail. En effet, les cas d’usages exigeants (IA, Edge computing, automatisation, Iot et temps réel…) devraient se multiplier dans le futur.

Fujitsu Lifebook U7412 (14”)

De fait, les fournisseurs de processeurs ne peuvent plus s’appuyer sur la puissance brute pour se distinguer. La puissance doit être discriminante et s’adapter aux types de computation les plus appropriées pour une charge de travail donnée. Celles-ci peuvent nécessiter une latence très réduite, avec peu de computation et un nombre de transactions très élevé, ou alors de grandes capacités de calcul et une bande passante interne très élevée. Intel est le premier à s’être lancé dans cette stratégie de segmentation par la charge de travail. Mais alors qu’Intel a misé sur une nouvelle architecture hybride, AMD s’appuie sur des solutions plutôt classiques d’augmentation de la bande passante interne et de la mémoire cache.

Lors de sa Journée Architecture Day 2021, Intel avait annoncé la sortie d’une nouvelle gamme de processeurs dits hybrides, car ils se composent de deux types d’unités de traitement et d’un outil d’administration et d’orchestration, Thread Director. De son côté, AMD a sorti le Ryzen 7 5800X3D, avec 3D V-Cache et 96 Mo de cache L3, et plusieurs modèles basés sur l’architecture Zen 3.

Puissance, consommation et latence équilibrées

Dans leur quête d’un meilleur équilibre entre la puissance de calcul, la consommation et la latence, les concepteurs et fondeurs s’efforcent de réduire au minimum le nombre de cycles d’horloge consommés par instruction exécutée. Une évolution qui devrait déboucher sur des appareils intelligents qui connaissent la nature des instructions qu’ils traitent et à laquelle ils s’adaptent automatiquement. C’est la voie que trace actuellement Intel avec son architecture hybride, Alder Lake et son orchestrateur Thread Director. Elle intègre deux types de cœurs : Performance-core et Efficient-core (E-Core et P-Core).

Efficient-core est conçu pour améliorer l’efficacité du débit et permettre des performances multithread élevées pour supporter le multitâche moderne. Contrairement au multitâche qui consistait à lancer plusieurs applications ou instances simultanées, le multitâche à l’âge de l’IoT et de l’hyperconnectivité est plus complexe. Il s’agit de fournir la puissance de computation locale aux applications et aux objets connectés, et de supporter les pics de consommation de bande passante interne au processeur.

Des chaînes de traitement performantes

Pour faire face aux charges de travail exigeantes et à l’augmentation massive des données à analyser, les Performance-cores sont de véritables bêtes de somme du calcul intensif. Ils sont équipés de six décodeurs (contre quatre auparavant) et d’une mémoire cache L3 allant de 10 Mo à 30 Mo selon le modèle. Ils peuvent traiter une quantité de données plus importantes grâce à des fichiers de registres physiques plus volumineux, et des tampons de réordonnancement plus profonds avec 512 entrées. L’intelligence intégrée se caractérise par une précision de prédiction de branchement améliorée et l’optimisation de la bande passante du cache de niveau deux, entre autres.

Les ordinateurs portables basés sur ces processeurs ont l’avantage de supporter les composants les plus avancés pour constituer des chaînes de traitement performantes de bout en bout. Outre le support des mémoires DDR5 4800 MT/s (et de DDR4 aussi), ils supportent le Thunderbolt 4, PCIe 5.0 et la connectivité Wifi 6E. En somme, que ce soit chez Intel ou AMD, et nonobstant la puissance brute, la configuration idéale en cette seconde moitié de 2022 repose sur une plateforme combinant les processeurs Intel ou AMD de dernière génération, des graphiques gérés par la microarchitecture Arc d’Intel ou le dernier Radeon d’AMD, un affichage UHD OLED de 13 à 15 pouces selon les besoins, du Wifi 6 ou 6E, selon les modèles, d’une RAM de 16 Go minimum, d’un disque dur SSD d’un téraoctet. Ils sont ainsi parés pour l’âge moderne de l’informatique hyperconnectée.