Le réseau social d’entreprise : une plateforme collaborative…

Le réseau social pallie les défauts de la messagerie électronique et incarne le Web collaboratif. A l’heure du choix, 8 critères métiers et technologiques doivent être pris en considération.

La messagerie électronique accélère les échanges entre salariés, via ses listes de diffusion et pièces jointes. Mais pour planifier, affecter, suivre et coordonner des tâches entre collaborateurs, une réunion – physique ou virtuelle – reste préférable. Elle s’organise désormais autour d’une plateforme RSE (réseau social d’entreprise), un logiciel regroupant les espaces, documents, contacts, agendas et messages instantanés des utilisateurs. Son déploiement s’effectue sur le site principal de l’entreprise ou chez un prestataire de services SaaS, accessible via Internet. Un tiers des salariés français serait déjà équipé d’une solution RSE, selon une étude du cabinet Axys Consultants réalisée avec Opinion Way. Une meilleure coordination et une productivité d’équipe, sans perte de temps, résument les gains. En moyenne, une entreprise de 200 salariés répartis sur une dizaine de sites constate aussi une réduction de ses e-mails internes de 30 % après un an d’usage, évalue l’éditeur Knowings.

Profitant du succès de son portail grand public, Mark Zuckerberg, le CEO de Facebook, vient de lancer une expérience pilote sur le segment des réseaux sociaux privés : réservé à quelques entreprises, Facebook at Work fournit une interface proche de celle de Facebook, mais dépourvue de publicité et de traces de navigation, promet-il. Jeff Weiner, le CEO de LinkedIn, confirme aussi son intention d’agréger les nouvelles, événements et messages collaboratifs des professionnels. L’un comme l’autre ne craignent pas d’affronter les plateformes en place. L’usage du RSE requiert néanmoins l’adhésion de chaque utilisateur. Derrière la technologie, il faut propager une culture du partage des connaissances, dès leur production.