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Huawei Connect 2017

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Huawei Connect 2017

Démonstration de force
d’un géant encore méconnu !

Huawei Connect 2017, Shanghai. Le géant chinois des réseaux télécoms a fait son show mondial depuis l’une des plus grandes mégapoles au monde. 20 000 visiteurs, 600 speakers, 200 sessions et conférences : Huawei est peut-être déjà la plus grande entreprise technologique dont vous ayez entendu parler.

La grand-messe de Huawei s’est tenue à Shangaï du 5 au 7 septembre 2017.

Huawei a longtemps été considéré comme un simple industriel qui, à l’image de ses homologues chinois, se contentait d’imiter voire de copier les produits de ses concurrents occidentaux. De cette époque, Huawei a conservé son outil industriel et sa capacité de produire des équipements réseaux et télécoms au prix le plus bas. Une force qui a permis au géant chinois d’équiper la plupart des opérateurs télécoms en abaissant leurs coûts technologiques. Huawei est aujourd’hui le premier équipementier mondial des réseaux télécoms, le numéro un des routeurs Ethernet, le troisième fabricant de serveurs, et plus récemment le troisième fabricant de smartphones. Mais limiter la vision de Huawei à cette seule image serait pour le moins réducteur. Car entre-temps, avec ses milliers d’ingénieurs, la mobilité et la disponibilité de ses équipes que l’on croise sur la planète, et un management original dont le plus emblématique est la direction tournante au semestre entre trois CEO, Huawei est devenu un acteur désormais incontournable des infrastructures IT.

C’est donc avec intérêt que nous avons répondu à l’invitation de Huawei à le retrouver sur Huawei Connect 2017, sa grand-messe mondiale qui s’est tenue à Shanghai. Il s’affiche désormais moins par ses produits que par ses services. Et par le Cloud et l’IoT, l’Internet des Objets, qui ont occupé le devant de la scène de cette gigantesque manifestation qui a réuni plus de 20 000 visiteurs. Ne nous trompons pas, Huawei fabrique des équipements télécoms et réseaux. Ceux-ci s’affichent sur tous les stands d’exposition, démontrant à l’occasion la capacité du fabricant à répondre aux attentes du relais télécoms au datacenter, en passant par la borne Wifi, le serveur et son stockage de données, mais aussi les réseaux campus (jusqu’à 4 millions de connexions) et l’edge computing pour les infrastructures réseaux, IoT et Cloud de proximité, ou encore les smartphones et la reconnaissance faciale. Concrètement, l’accent de Huawei Connect 2017 a été mis sur le Cloud et ses déclinaisons pratiques.

Huawei, affiche son Cloud public

C’est l’ambition du groupe : devenir le cinquième acteur mondial du Cloud public. Et pour cela, Huawei affiche de sacrés arguments. A commencer par sa maîtrise technologique déclinée dans ses équipements et ses datacenters, situés en Chine et à Singapour, qui sont autant d’ouvertures vers le gigantesque marché chinois, le plus grand Cloud du monde, quelque peu fermé par les autorités chinoises cependant. Autre argument de poids, OpenStack, la plateforme de Cloud open source à laquelle Huawei est le premier contributeur, avec en particulier plus de 2 000 ingénieurs experts, qui offre l’avantage de proposer des sources libres pour connecter les Cloud et les applications. Nous y ajouterons les capacités intercloud offertes par ses équipements, indispensables pour se connecter aux Cloud publics ou privés, comme pour déployer des Cloud hybrides, et qui, rappelons-le, équipent les infrastructures télécoms de la plupart des opérateurs de la planète.

L’autre ambition de Huawei, conjointe à celle du Cloud public, porte sur l’IoT. L’explosion de ce dernier, et du nombre d’objets connectés qui l’accompagne, ne peut s’imaginer sans une infrastructure capable de les supporter. Présent sur les points terminaux de nombreux réseaux, mais également sur l’edge-computing et les interconnexions qui rappellent que certaines applications demandent que l’on optimise la latence, sans oublier l’Intelligence Artificielle que le constructeur commence à conjuguer à toutes les sauces, Huawei est bien placé pour répondre aux attentes d’un marché en devenir. Et les exemples ne manquent pas. Une visite confidentielle au lab R&D de Huawei permet de découvrir des travaux en cours autour de la santé, de l’agriculture (avec des vaches connectées…), de l’usage des drones, de la reconnaissance faciale, ou encore de la smart city. Dans ce dernier domaine, une expérience menée sur l’éclairage connecté dans une ville chinoise de plus de 10 millions d’habitants a permis de réaliser une économie de 6,4 millions de kilowatt/heure !

Une mise en avant des partenaires

Yann Lyda, président de Huawei

Une stratégie d’équipementier réseaux, Cloud et IoT, même exprimée par le numéro un du Cloud en Chine, ne suffit pas à servir une ambition mondiale. On appréciera dans ce domaine le pragmatisme et la transparence de Huawei, un exemple à part dans un pays dont les règles restent trop souvent opaques. Sa stratégie repose également sur son ouverture vers des partenaires. Et c’est tout naturellement vers les opérateurs que le Chinois s’est tourné pour proposer son Cloud public, avec un discours apprécié: « Nous ne développons pas d’application ni ne monétisons les données », a affirmé Yann Lyda, président de Huawei Enterprise Business Group. « Nous fournissons l’infrastructure et laissons nos partenaires développer les applications ». Face aux géants du Cloud public – et aux dérives des données qui circulent sur des Cloud américains – Huawei offre une alternative purement technologique. Elle repose sur ses équipements dans une infrastructure mondiale également ouverte vers la Chine et l’Asie, avec une couche logicielle OpenStack qui permet l’adaptation des Clouds et datacenter locaux à ceux du Chinois, et la migration des solutions. « OpenStack est un écosystème ouvert, et les architectures doivent être ouvertes, nous a confié Yann Lyda. C’est important pour les entreprises qui souhaitent se connecter à une interface unique et optimiser leurs investissements ». Et surtout, Huawei s’engage à laisser les couches à valeur ajoutée d’administration, d’applications et de services à ses partenaires !

Orange succombe aux sirènes du Chinois

Thierry Bonhomme, OBS

Il n’en fallait pas plus pour séduire l’un d’entre eux, Orange, dont la division OBS a fait une entrée remarquée lors du keynote d’ouverture de Huawei Connect 2017 en la personne de Thierry Bonhomme, directeur général adjoint et directeur exécutif d’OBS. Nous l’avons rencontré et lui avons demandé pourquoi Orange a adopté le Cloud public de Huawei. « Nous avons expérimenté le besoin d’investissement et la capacité d’intégrer, de garantir et de designer les services de Huawei. Les partenaires sont importants là où l’investissement compte… Huawei n’est pas concurrent des opérateurs et nous met en position pour délivrer les applications jusqu’à l’utilisateur », a-t-il répondu. Malgré l’image négative que porte trop souvent l’industrie chinoise ? « Nous proposons un service Orange construit sur différents contributeurs. C’est de notre responsabilité de choisir le partenaire. On construit, on garantit ! ». Et concernant OpenStack ? « La plateforme d’automatisation est ce dont nous avons besoin pour le futur ». Nous noterons au passage qu’Orange a eu la surprise de recevoir sur son stand des entreprises chinoises qui voient dans les services d’OBS sur le Cloud public de Huawei une opportunité d’être accompagnées pour développer leur présence en Europe et dans le monde.