Fin 2024, le spécialiste du Cloud, Cheops Technology annonçait la création de sa BU dédiée à l’IA. Il présentait le 25 mars ses nouvelles solutions, sa feuille de route, et l’objectif de son dirigeant, Nicolas Leroy-Fleuriot : imposer l’hébergeur comme un acteur incontournable du cloud souverain.
C’est Yves Pellemans, directeur général délégué, qui annonçait les nouveautés. Il avait précisément rejoint Cheops Technology en juillet 2024, pour mettre en place et diriger une nouvelle BU e « IA & data analytics ». Il était précédemment CTO et Directeur des BU Data Analytics d’Axians France.
La nouvelle base line de l’entreprise est « Cloud & datacentric Company ». Le but est clairement de passer d’un statut d’hébergeur , à celui d’un offreur d’intelligence numérique , de résilience et de cybersécurité. Avec un crédo désormais fièrement affiché : Notre métier : Concevoir, construire et exploiter des infrastructures cloud souveraines, privées, hybrides et sécurisées, capables de valoriser les données des entreprises. »
Cloud : la gestion du changement s’accélère
Le marché du Cloud pèse 14 milliards et selon Cheops, la gestion du changement accélère en 2025. La demande est celle d’un « SI Composable » avec les briques de DataCenter / Edge , de Cloud / Hyperscaler, de Mobilité et d’ IoT. L’hébergeur entend donc de permettre au DSI de disposer d’un Cloud : Flexible, Autonome, Intelligent, Sécurisé et Hybride.
Les nouvelles offres
- Hyper Storage, la « DataFabric » . L’offre, basée sur la solution de l’éditeur français Scality, propose dans le Cloud un datalake sécurisé, « conteneur de données pour le DevOps de Nouvelles Applications » , du Backup et de la restauration des environnements Office 365.En on-premise, un back-up, et archivage des données est proposé. Hyper Storage est facturé à l’usage.
- Hyper Kub propose « Kubernetes as a service », dans un Cloud privé IAS, avec une console de gestion permettant d’être autonome.
- iCod X offre « une alternative à Vmware pour supporter les workloads x86 au meilleur coût ».La société Emil Frey, 1er groupe de distribution automobile en France avec 266 concessions, représentant 29 marques, et plus de 10 000 collaborateurs, a ainsi migré 200 machines virtuelles Chez Cheops.
Nicolas Leroy-Fleuriot explique avoir du affronter un « bras de fer avec Vmware » : « on a réussi à limiter l’augmentation tarifaire à 10% pour 3 ans, après 5 courriers d’avocat. Je n’ai jamais vu ça, en 35 ans de carrières », confie-t-il.
- iCod Backup: « La solution de sauvegarde Cloud centralisée et souveraine hautement sécurisée pour assurer la protection et la conservation de vos données critiques en totale immuabilité ». La solution (basée sur Commvault) s’intègre à toutes les structures, que les données soient On-Premise, dans un Cloud Public ou Privé, en local ou multi-sites. Elle s’appuie sur les 6342 serveurs de l’hébergeur.
L’IA as a Service
Sous l’impulsion d’Yves Pellemans, Cheops Technology développe des offres innovantes dans la data et l’intelligence artificielle, avec l’objectif est de réduire le « time to market »
- Data Analytics. Le marché s’élèverai à 3,5 milliards € en France, pour 2025, selon IDC.
La promesse de cette BU est d’ «enrichir la donnée aujourd’hui pour alimenter l’Intelligence Artificielle de demain ». Elle propose un « data pipeline ».
Enrichir la donnée aujourd’hui pour alimenter l’Intelligence Artificielle de demain
- iCod Private AI. L’offre sera effective en juin. Elle veut répondre aux 80% des entreprises, qui prévoient d’intégrer de l’IA. Elle leur permettra de « composer leur propre IA », en choisissant leur interface, leur modèle de langage, leur source de données. L’idée est de permettre à l’entreprise cliente de « tester en permanence » ses modèles. Yves Pellemans rappelle qu’il existe 1,5 millions de moèles de langaes et que 100 000 nouveaux modèles sont lancés chaque mois !
Composez votre propre IA
iCod Private AI se veut donc « Une approche qui équilibre les avantages business de l’IA avec les besoins de confidentialité,de conformité et de souveraineté de l’organisation. ».
L’offre permettra d’exécuter un Mistral IA, par exemple, en local, mais surtout de, l’enrichir avec ses propres données.
Cheops Cyberdéfense , « un succès fulgurant »
Quand le dirigeant fait le bilan de l’activité, il décrit une certaine euphorie devant le succès commercial de la récente division Cyberdefense, armée de son offre CyberPatriot, dirigée par Jérémy Voisin depuis la Suisse, après le rachat de DFI Service.Elle compte plus de 50 clients. « C’est l’offre dans ma carrière qui a connu le succès le plus fulgurant », se réjouit Nicolas Leroy-Fleuriot.
Mail-in-France : » l’heure est arrivée »
Le dirigeant ne cache pas en revanche que le démarrage de la messagerie et workplace Mail-in-France a été laborieux. Lancée en 2023, le défi était de se confronter à l’hégémonique duo Outlook-Teams. Mais le contexte socio-politique actuel renforce la défiance notamment du côté des services publics et des entreprises critiques vis-à-vis des Gafam. « L’heure est arrivée » pour une alternative « souveraine », estime le dirigeant de Cheops.
Rappelons que Mail-in-France, est totalement compatible avec Outlook. La solution offre la sécurisation des mails entrants et sortants (antivirus, antispam), une protection contre les attaques DDos, une sauvegarde avec externalisation hors-site, et la Supervision du SOC Cyberdéfense de Cheops. Le point fort : une interface unique permet d’accéder à toutes les fonctions : mail, visio-conférence etc .
Mail in France choisi par le Campus Cyber d’Aquitaine
Guy Flament, directeur du Campus Cyber d’Aquitaine a migré sa messagerie vers Mail in France en 15 jours. L’aspect souverain a été déterminant pour son choix.
Il a expliqué son choix de la solution : « On a été le premier client, et le plus frustrant, alors qu’on pensait essuyer les plâtres, dit-il ironiquement, c’est que ça s’est passé tout seul, comme une lettre à la Poste !». Le Campus Cyber Aquitaine utilise également Mail In France comme back up pour ses clients victimes de cyber attaques.
L’avenir transalpin
L’entreprise affiche un bilan en forte croissance. Le CA 2023/2024 clôturé le 30 avril 2024 s’élève à 202 925 M, consolidé pro-forma, soit +27,9% d’augmentation (158 641 M en 2022/2023). Le résultat d’exploitation s’établit à 11,8 M, contre 11,360 sur l’exercice précédent. Ces résultats permettent à l’entreprise des plans de croissance externe.
« Clairement, la stratégie est de sortir de la France. Un dossier d’acquisition avance sur l’Italie », confie N. Leroy-Fleuriot. Il s’agirait d’une entreprise dans le domaine de la cybersécurité.