Accueil acquisition Bruxelles donne son feu vert sous conditions à la méga-fusion Broadcom/VMware

Bruxelles donne son feu vert sous conditions à la méga-fusion Broadcom/VMware

(AFP) – La Commission européenne a annoncé mercredi donner son feu vert au rachat par Broadcom de l’entreprise de logiciels et d’informatique à distance VMware, à condition que le fabricant américain de semi-conducteurs respecte les mesures correctives auxquelles il s’est engagé.

Le projet de fusion entre ces deux groupes basés aux Etats-Unis avait été annoncé en mai 2022. Et l’opération, évaluée à 61 milliards de dollars, a suscité des inquiétudes sur le respect de la concurrence à la fois dans l’UE et au Royaume-Uni.
Bruxelles avait annoncé en décembre l’ouverture d’une « enquête approfondie ». Un porte-parole de Broadcom avait à l’époque assuré continuer à viser la finalisation de l’opération au troisième trimestre 2023.

VMware occupe une position de leader dans les logiciels dits de « virtualisation de serveurs », qui permettent de diviser un serveur physique en plusieurs serveurs virtuels. Et les inquiétudes liées à son rachat par Broadcom portaient notamment sur le fait que ce dernier puisse empêcher des concurrents de fabriquer des composants compatibles avec VMware.

Des mesures correctives

Parmi les « remèdes » ou mesures correctives répondant aux préoccupations de la Commission européenne, Broadcom va devoir garantir à des « tiers » l’interopérabilité entre leurs logiciels et ceux de VMware, selon un communiqué.
La Commission rappelle ses craintes que Broadcom puisse « verrouiller » l’activité de la firme Marvell, son unique rival sur le marché d’un certain type de cartes de circuit informatique connues sous le sigle « HBA FC ». Or Broadcom est tenu de garantir l’accès au code source « de tous les pilotes actuels et futurs » de ces cartes « grâce à une licence open source irrévocable« , précise le communiqué de l’exécutif européen.

La Commission, qui veille au respect des règles pour protéger la concurrence dans l’UE, se prononce sur les opérations de fusions-acquisitions ayant un impact potentiel significatif sur le marché européen, même lorsque les entreprises concernées n’ont pas leur siège dans l’UE.