Une pression trop forte ?

« Il y a aujourd'hui une pression plus forte du marché, qui nécessite sans doute que l'on reprécise les limites à ne pas dépasser pour un éditeur ou un intégrateur », poursuit Michel Jardat. Les deux principales caractéristiques de la communauté des éditeurs en France sont son atomisation et la taille relativement restreinte de ces entreprises. « Il s'agit d'entreprises innovantes, sur un secteur en croissance » observe Vincent de Poret, l'autre co-vice-président du comité éditeurs du Syntec Informatique, par ailleurs également directeur des applications financières et des alliances stratégiques chez SAP France. « Mais les PME françaises, dès qu'elles commencent à se développer, sont rachetées par des organisations étrangères. Dans notre secteur, les derniers exemples célèbres en date sont Ilog et Business Objects. Or, les éditeurs ont également besoin qu'on les défende vis-à-vis d'organisations importantes, pour faire sauter les barrières des règlementations des grands groupes en matière d'achat et leur permettre d'accéder à ces marchés. Nous devons donc repenser nos relations avec l'écosystème pour intégrer ce besoin ».