Accueil Les Service Pack : de super-méga-rustines

Les Service Pack : de super-méga-rustines

Quelle idée Microsoft, acteur majeur de par sa prédominance dans cette lutte contre la faille, se fait-il de l’application des “rustines” ? Deux, trois, voire quatre fois dans la vie de ses produits, l’éditeur diffuse des correctifs cumulatifs qui permettent de faire le point et de corriger massivement une collection de trous de sécurité et de petits défauts de conception, ou de simples détails ergonomiques. Ces rustines géantes s’appellent les “Service Pack”, ou SP. La politique anti-piratage de l’éditeur a conduit les concepteurs de ces SP à n’autoriser leur installation que sur des noyaux légalement acquis, des licences réputées originales. Par conséquence, Microsoft se retrouve dans une position cornélienne : en protégeant ses propres intérêts, il encourage et favorise le développement de certains exploits qui tireront parti des vulnérabilités laissées béantes sur les machines possédant des noyaux détectés comme “non officiels”. A cela s’ajoute une frange, parfois importante, d’usagers qui refusent d’installer ces fameux “SP” pour des raisons d’incompatibilité constatée avec d’anciens programmes applicatifs. Enfin, il est fréquent que des erreurs se produisent dans les outils de gestion des numéros de licences octroyés aux grands comptes. Ces erreurs peuvent avoir pour effet de considérer les logiciels installés comme des “copies pirates”, et provoquer, par la suite, des problèmes de déploiement de ces fameux “S.P.”.