Accueil Les logiciels de sauvegarde d’environnements mixtes  

Les logiciels de sauvegarde d’environnements mixtes  

L’adoption croissante de serveurs virtualisés, voire hyperconvergés, conduit l’entreprise à protéger ses workloads sur plusieurs sites et dans le Cloud, afin de redémarrer plus vite en cas d’incident.

 

D’ici à deux ans, 78 % des entreprises prévoient d’utiliser le Cloud computing pour sauvegarder une partie de leurs données numériques. La transition se manifeste déjà depuis quelques mois dans l’offre de logiciels de sauvegarde ; les principaux sont maintenant tous adossés à des solutions de migration ou de reprise de données, d’applications et de systèmes complets dans le Cloud (lire le tableau).

L’éditeur Veritas propose son logiciel NetBackup 8.1 avec le support de l’hyperviseur AHV de Nutanix, en plus des environnements VMware et Microsoft Hyper-V. Il confirme ainsi que l’hyperconvergence – un segment de marché dominé par Dell-EMC et Nutanix – contribue à accélérer le mouvement. Au cours de ce premier trimestre 2018, les bases Cassandra, MongoDB, CoachDB et SQL Server pourront être sauvegardées par Veritas, en attendant la protection du gestionnaire de données MySQL et de l’environnement Hadoop, prévus plus tard dans l’année.

NetBackup fournit une sauvegarde à l’échelle de l’entreprise avec une reprise en cas d’incident optimisée pour les environnements multi-Cloud.

« Le marché de la gouvernance des données va se développer très fortement en Europe, du fait de l’évolution de la réglementation. »

Rama Kolappan, Veritas Technologie

Une meilleure visibilité des données protégées

« En 2018, notre objectif consiste à capitaliser sur l’architecture NetBackup et ses compléments logiciels – des plug-ins sans agent – pour multiplier les partenariats et le support de nouvelles plateformes », indique Rama Kolappan, vice-président Product Management & Alliances de Veritas Technologies. Il confirme que Veritas investit beaucoup actuellement dans la découverte automatique et la visibilité des données réparties sur site et dans le Cloud. Cela se concrétise progressivement avec les améliorations portées au logiciel Enterprise Vault d’archivage de systèmes de fichiers et via le programme Information Map qui cartographie plus d’une vingtaine de sources, via des connecteurs incluant les fichiers Office 365, les services Cloud Azure, le partage et la synchronisation via Box. Les deux logiciels combinés pourront former une solution de conformité RGPD, soutenue par des partenaires de services tels que PwC ou Cap Gemini avec qui l’éditeur semble en discussions avancées. « Je crois que le marché de la gouvernance des données va se développer très fortement en Europe, du fait de l’évolution de la règlementation sur les données à caractère personnel », prévoit Rama Kolappan.

Gouvernance des données : plus d’1/3 des entreprises investissent

Plus d’un tiers des entreprises investissent à présent dans la gouvernance globale de leurs données numériques selon le cabinet IDC. Si le marché mondial du Cloud computing a progressé de 24 % en 2017, il n’en va pas de même des appliances de sauvegarde. En effet, les ventes de matériels dédiés au backup ont stagné l’an passé, hormis sur le segment des grands systèmes. Sur la zone EMEA, la hausse globale enregistrée lors du dernier trimestre n’atteindrait que 0,4%.

> Acronis Backup 12.5 prend en charge plus de 21 plateformes : sur site, sur des systèmes distants, sur des terminaux mobiles et dans les Clouds privés et publics.

 


Interview

Samuel Berthollier,
directeur de la R&D
et directeur technique d’Antemeta

« La sauvegarde opérée dans le Cloud
est en forte croissance »

 

Quel est votre service phare en 2018 ?

La sauvegarde délivrée en service managé est en très forte croissance actuellement. La migration vers le Cloud est notre quotidien, en fait. On propose un Cloud CCS (Cloud Computing Services) opéré par nos soins, et un Cloud hybride ADC (Aracana Dynamic Cloud) fondé sur OpenStack. Ces deux nuages sont intégrés, ce qui permet d’exploiter les deux types de ressources, de façon transversale. Nos clients opèrent leurs machines virtuelles eux-mêmes ou via une demande de services. Ce sont des ETI avec une infrastructure critique à leurs activités. Ils ont tous déjà consommé des services Cloud, en mode SaaS (Office 365, Salesforce, etc.) le plus souvent.

Comment assurez-vous la migration de grands volumes ?

Nous avons démarré notre offre Cloud par les services de réplication de données, en offrant la capacité de repartir après un incident sur le site du client, depuis chez nous. Selon sa volumétrie et sa bande passante, nous devons retenir une logistique particulière pour dupliquer l’équipement de stockage, le ramener chez nous, puis synchroniser les baies, les préparer à basculer. Nous nous devons de fournir tous les niveaux de stockage, répliqués ou pas, ainsi que des services de rétention à long terme, sur 5 à 10 ans. Nous évoluons avec le stockage défini par logiciel, les modes blocs et objets et utilisons aussi le protocole S3 créé par Amazon qui est devenu un standard auquel la plupart des éditeurs s’interconnectent à présent.

Au-delà des données, quelles applications déplacez-vous ?

Nos clients ont parfois des progiciels complexes, plusieurs services en ligne et des applications classiques (CRM, GED, etc.). Nous vérifions avec eux les services à migrer, les impacts et les dépendances, vis à vis de l’annuaire distribué par exemple. La consommation de services Cloud varie, avec des niveaux de services distincts et des délais de rétablissement différents selon l’application et les données à migrer. Les clients viennent à notre Cloud public sept fois sur dix pour la création d’applicatifs et trois fois sur dix pour transférer des applications historiques. La DSI n’a plus d’infrastructure à gérer : elle récupère des ressources pour délivrer de nouveaux projets là où la pression des métiers est la plus importante.