Accueil Le ministère de l’Intérieur livre dorénavant des services cloud sécurisés

Le ministère de l’Intérieur livre dorénavant des services cloud sécurisés

» IT-Sécurité

Depuis un peu moins d’un an, le ministère de l’Intérieur a mis à disposition ses premiers services Cloud sécurisés. Objectif : migrer près de 150 applications d’ici 2020 pour améliorer la qualité de service et réduire les coûts grâce à une mutualisation interministérielle de la plateforme.

 

« Nous sommes la première administration française à avoir un Cloud privé sécurisé en production », déclare fièrement Nicolas Duffour, sous-directeur adjoint de la Direction des Systèmes d’Information et de Communication. C’est en 2014 que le projet baptisé “PI”, signifiant Produit de l’Intérieur, a démarré. Objectif : moderniser l’infrastructure pour accompagner le développement de son système d’information, offrir un catalogue de services, de produits, disposer de méthodes agiles pour accélérer les développements, le tout centré sur les besoins et la satisfaction des clients.

Deux datacenters en région parisienne

Après un tour d’horizon des différentes solutions open source, le choix s’est porté sur les technologies de HPE avec la distribution OpenStack HPE HOS et les serveurs HPE Blade et Apollo. Chaque ministère disposant d’une DSI indépendante, c’est celle de l’Etat, la DINSIC (Direction Interministérielle du Numérique et des Systèmes d’Information et de communication) qui a validé le projet.

> Xavier Poisson, VP mondial indirect Digital Services HPE, Nicolas Duffour, sous-directeur adjoint, de la Direction des Systèmes d’Information du ministère de l’Intérieur

En 2015, les serveurs prennent place dans un datacenter du ministère de l’Intérieur, en région parisienne, avec des systèmes de sauvegarde et de restauration en interne dans la DSI. Un second datacenter est également prévu en région parisienne, « deux sites favorisant la continuité d’activité », explique Nicolas Duffour.

Une vingtaine d’applications en 2018

Deux exemples d’applications opérationnelles : la gestion des demandes d’asile et celle des permis de conduire selon la nouvelle loi Macron. Prochainement la gestion des visas devrait être en service. L’objectif est de proposer une vingtaine d’applications adaptées à l’environnement Cloud en 2018 « avec d’ici 3 à 5 ans la mise en production de 150 applications » indique le responsable, qui en profite pour préciser, qu’en interne, le système d’information gère plus de 1 000 applications et est exploité par des centaines de milliers d’utilisateurs. La plateforme est accessible au grand public pour effectuer les démarches administratives, déposer des demandes . D’autres applications dont les données sont plus sensibles sont réservées uniquement aux agents du ministère, aux entités comme la gendarmerie, la préfecture, la sécurité civile et routière. « La plateforme a également l’avantage de proposer des services de développement rapide d’applications. Ainsi, les développeurs qui utilisent notre Cloud peuvent exploiter les ressources mises à disposition. Par ailleurs, l’an prochain, nous procéderons à son ouverture à l’interministériel, ce qui permettra aux autres ministères de diminuer les coûts sur les services d’hébergement, l’achat de serveurs, la maintenance, et donc de générer une économie importante », précise Nicolas Duffour. Depuis avril 2017, le portail interactif, doté d’un haut degré d’automatisation, est officiellement déployé suite à son homologation SecNum de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information).

La communauté Cloud28+

Sur sa lancée, le ministère de l’intérieur s’est rapproché de la communauté Cloud28+ créée en Europe et sponsorisée par HPE. Cloud28+ rassemble à travers le monde une communauté de fournisseurs de services, d’éditeurs, d’intégrateurs, des distributeurs, des universités et des organisations gouvernementales. Pour le ministère de l’Intérieur, l’avantage de pouvoir communiquer avec les autres acteurs publics et privés.