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La virtualisation à la rescousse

Et plus particulièrement la virtualisation des bibliothèques de bandes, dans le cas présent. « La virtualisation de la sauvegarde est l'une des évolutions majeures en matière de sauvegarde », note Alain Abisror. « De notre côté, nous mettons souvent en oeuvre les technologies VTL (Virtual Tape Library) et LAN-Free (technologie permettant de ne pas passer par la couche IP du réseau pour réaliser les sauvegardes, d'où un débit beaucoup plus important). Les VTL permettent d'éviter de multiplier le nombre des lecteurs : on sauvegarde directement les données du SAN et/ou du NAS sur disque en mode virtuel. Le prix des disques a considérablement baissé, ces derniers temps, ce qui facilite la mise en oeuvre de ces technologies et on peut émuler aujourd'hui un nombre de lecteurs qui n'a rien à voir avec une bibliothèque physique. Exemple : supposons que nous ayons 200 serveurs à sauvegarder en même temps entre minuit et deux heures du matin. Pour ce faire, soit nous disposons de 200 lecteurs en mode LAN-Free, soit nous mettons en place un VTL émulant 256 lecteurs virtuels, ce qui règlera le problème. » « La virtualisation sur disque est plutôt réservée aux machines de très haut de gamme » commente Laurent Bartoletti, de Sun. « Chez nous, ce n'est pas une réalité aujourd'hui sur les machines d'entrée de gamme. Cette technique permet de fédérer du stockage derrière un appareillage qui s'en sert de manière transparente, sans connaissance de l'emplacement et de la structuration des données. Elle permet de consolider et d'optimiser les coûts de stockage. Nous mettons en place sur les sites décentralisés des petites (4U de haut) solutions de virtualisation simulant des bibliothèques de bandes » poursuit Laurent Bartoletti. « Cette solution élimine les problèmes liés à la mécanique des bibliothèques de bandes, ce qui est particulièrement intéressant lorsqu'on ne dispose pas de compétences en local ». Les sauvegardes sont par la suite répercutées sur un site central. Et Pierre-Yves Matthiau d'ajouter, en forme de conclusion : « Les systèmes de stockage individuels coûtent très cher, tant en argent qu'en ressources humaines. En outre, sur des systèmes distribués, seul un faible ratio de l'espace, de l'ordre de 30 à 40 %, est utilisé. Nous conseillons à nos clients de s'orienter vers une consolidation, voire une hyper- consolidation, de leurs systèmes de stockage »