Accueil Kubota : la DSI est un centre d’innovation pour les métiers

Kubota : la DSI est un centre d’innovation pour les métiers

Le conglomérat japonais est plus connu en Europe et aux Etats-Unis pour son matériel agricole et engins de chantier.

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IT

Chez Kubota, la DSI est appelée Business Innovation Center. Elle mène une mission de conseil auprès des métiers et les aide à faire croître le chiffre d’affaires. L’infrastructure informatique est, elle, confiée en infogérance globale à un tiers.

 

Entreprise japonaise créée en 1890, Kubota compte aujourd’hui 36 000 employés dans 110 pays et réalise un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros. L’industriel a développé de multiples activités au Japon mais il reste connu en France principalement pour son matériel agricole, ses pelleteuses ou encore ses moteurs industriels. Kubota compte environ 100 000 clients en Europe.

Mir Homayoun
Homayoun Mir

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C’est en 2004 que l’industriel embauche Homayoun Mir en tant que DSI afin de mettre en place un ERP commun à toutes ses filiales européennes. « J’ai rejoint Kubota à l’époque, pour la mise en place de SAP avec un projet déployé dans un temps record puisqu’en moins d’un an et demi, nous avons déployé tous les modules de l’ERP sur l’ensemble de l’Europe.» À cette époque, le responsable s’appuie sur des prestataires externes, mais ne dispose pas d’une véritable DSI. « Nous avons créé une DSI Europe, mais comme la DSI doit être avant tout au service du business, nous ne devions pas être seulement gérant d’une IT, mais aussi avoir une mission de conseil auprès des métiers, les aider à faire croître le chiffre d’affaires. C’est pourquoi nous avons décidé de nommer cette DSI le Business Innovation Center. A l’heure de la transformation numérique d’aujourd’hui, nous avons été précurseurs.»

Bien que Kubota soit une entreprise industrielle traditionnelle, celle-ci a entrepris sa marche vers le digital voici 2 ans maintenant, avec une équipe dédiée au numérique au sein du Business Center. Il s’agit d’une équipe transverse qui réunit diverses compétences informatiques et métiers et qui travaille dans une approche de type DevOps. « Notre objectif est de migrer nos applications vers le digital d’ici 2020.» Première application à bénéficier de ce mode de développement agile, le configurateur produit proposé aux clients et commerciaux de la marque : « Aujourd’hui, nous offrons des applications à nos clients via le Web, mais nos concessionnaires, qui vont dans les champs, dans les fermes ou les chantiers, doivent pouvoir disposer d’un outil de configuration produit et être capables de fournir instantanément un devis sur l’iPad « prêt à signer », même dans une cour de ferme où il n’y a pas le Wifi.»

Outre la mobilité, Homayoun Mir prépare l’arrivée du Big Data dans son architecture informatique puisque les prochains tracteurs Kubota seront connectés. Les données générées serviront à l’industriel pour améliorer les services rendus à ses clients. Pour s’affranchir des défis techniques que présentent l’arrivée de ces nouvelles technologies, le DSI mise sur le Cloud et son partenaire NTT.

Marier outsourcing global et agilité

« Quand SAP a été mis en place, nous nous sommes rapprochés de NTT afin de mettre en place un partenariat » rappelle le DSI. « Ceux-ci allaient héberger toute notre production informatique, avec des serveurs physiques, des machines virtuelles, notre réseau MPLS. Nous voulions d’une certaine manière nous affranchir de la technique. Nos produits, ce sont l’agriculture, les espaces verts, les travaux publics et les moteurs et pas l’infrastructure informatique, autant la confier à des experts ». Homayoun Mir s’est appuyé sur NTT pour bâtir le système d’information de Kubota Europe puis, au fil des années, le moderniser.

Depuis 2004, un contrat d’infogérance global lie Kubota à NTT, un contrat « à la japonaise », c’est-à-dire basé sur la confiance. Ce contrat de 3 ans est régulièrement reconduit, avec un renouvellement des équipements à chaque reconduction. « Les prestations délivrées évoluent en fonction de nos besoins sans qu’il soit nécessaire de contractualiser chaque évolution. Dans la culture japonaise, lorsqu’on se serre la main, une relation de confiance s’instaure et on ne doit jamais trahir cette confiance. Venant de chez SAP, en arrivant chez Kubota j’ai été surpris de voir que les contrats étaient peu détaillés. Ce n’est que plus tard que j’ai compris que pour une entreprise japonaise, le contrat est une chose, mais que la parole donnée prime.» Après le développement réussi du configurateur Kubota, Homayoun Mir commence à étudier le déploiement d’une solution CRM, en attendant l’arrivée des tracteurs connectés et le basculement de Kubota dans le monde de l’IoT et du Big Data.