Accueil ENGIE : quand le numérique devient vital pour l’énergie !

ENGIE : quand le numérique devient vital pour l’énergie !

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Au service de l’expérience client, de la maîtrise de la consommation énergétique ou encore des énergies renouvelables, le digital est devenu un pilier essentiel du développement du fournisseur d’électricité et de gaz naturel. Mobilité, Internet des objets et Big Data… Nouvelle puissance pour l’énergie.

 

Premier producteur d’énergie indépendant au monde, présent dans près de 70 pays sur les cinq continents, Engie structure ses activités autour de trois métiers : l’électricité, le gaz naturel et les services à l’énergie. Directeur général adjoint et chief digital officer d’Engie, Yves Le Gélard ne ménage pas ses efforts au Comité exécutif pour que la digitalisation d’Engie, et le milliard et demi d’euros qui lui a été dédié sur 3 ans, bénéficie à la fois aux clients, à l’industrie du groupe et aux collaborateurs. La digitalisation, un sujet essentiel pour le plan de transformation de la maison, initié par sa directrice générale Isabelle Kocher. Trois objectifs guident Engie dans sa transformation numérique : le client, l’industrie et le collaborateur, au travers en particulier, de la mobilité, de l’Internet des objets et du Big Data.

« Aujourd’hui une vente dans le monde du retail, c’est du multicanal, mais je sais que sans une app mobile, nous n’aurions pas conquis un million de clients. »

Yves Le Gélard, CDO et DGA d’Engie

La mobilité pour la conquête de parts de marché

Ce que Yves Le Gélard appelle « le digital client » vise « à améliorer la satisfaction des clients existants et à en conquérir de nouveaux », explique-t-il. Engie a d’abord totalement repensé tout le parcours client des 25 millions de particuliers qui font appel à ses services en Europe et aux Etats-Unis. Depuis 2014, le groupe développe un panel complet de prestations en ligne : autogestion, accès à l’information, vente en ligne ou facture dématérialisée… Soutenu par l’agence Fjord du groupe Accenture, il a fallu réinventer les sites web – avec l’introduction massive depuis 18 mois de chatbots autour de technologies Microsoft – et surtout les applications mobiles, « qui font aujourd’hui la différence », alors que les consommateurs n’hésitent pas à changer de fournisseur. Et le dirigeant s’en félicite : « Nous avons ainsi conquis plus d’un million de clients électricité en France », chiffre-t-il. Offres commerciales (Elec Weekend, Mon Elec, Elec Ajust 3 ans, etc.), sites web refondus et applications mobiles ont participé à cette croissance. « Aujourd’hui une vente dans le monde du retail, c’est du multicanal, mais je sais que sans une app mobile, nous n’aurions pas conquis un million de clients ».

L’Internet des objets pour maîtriser la consommation

Mais le vrai enjeu pour Engie est la clientèle entreprises et collectivités, là où la consommation d’énergie et l’achat de services sont importants. Et c’est ici qu’intervient l’Internet des objets, en particulier dans le cadre des « Contrats de Performance Energétique ». Différents capteurs installés chez le client vont faire remonter des données sur l’utilisation de la lumière, du chauffage, des systèmes d’accès, etc. Informations qui serviront ensuite à moduler la consommation énergétique, en réduisant la part de gaspillage, ce qu’Engie appelle « Négawatt », c’est-à-dire l’énergie non consommée. « Les données vont permettre de bien piloter la consommation énergétique », résume le responsable, qui donne en exemple le contrat passé avec les écoles de la Ville de Paris. En mars 2016, Engie a effectivement remporté – avec Artelia – un Contrat de Performance Energétique pour 140 écoles de la Capitale. Dans le cahier des charges : l’objectif de réduire au minimum de 30 % les consommations d’énergie des bâtiments (voir encadré).

Le Big Data au service des énergies renouvelables

« Le digital industriel, le digital des opérations » consiste, lui, « à faire en sorte que les mêmes technologies soient utilisées pour les flottes d’actifs, c’est-à-dire les moyens de production. Même une amélioration marginale des actifs, une usine par exemple, a un impact financier très significatif », souligne Yves Le Gélard. L’exemple le plus significatif est celui de la maintenance prédictive, explique-t-il.

> Darwin, la plateforme digitale de gestion des données conçue pour améliorer les performances des parcs de production d’électricité renouvelable et développer la maintenance prédictive.

Ainsi, Engie a mis en place une plateforme digitale de gestion des données, nommée Darwin, pour améliorer les performances de ses parcs de production d’électricité renouvelable (solaires, éoliens et hydroélectriques) et développer la maintenance prédictive. Cet outil de pilotage lui permet aujourd’hui de recueillir, d’analyser et d’interpréter en temps réel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 les données transmises par les capteurs mis en place sur les installations connectées (vitesse de rotation des pales d’éoliennes, température des panneaux photovoltaïques, production d’énergie, etc.). Autant d’informations collectées qui permettent de mettre au point des plans d’actions, et de les lancer aux moments appropriés, pour entretenir le matériel. La plateforme sait également analyser des données externes comme le prix de l’électricité sur le marché ou les prévisions météorologiques.

Le digital pour travailler en équipe

Dernier aspect, « très important », de la numérisation, « le digital du collaborateur » ou « comment les technologies peuvent permettre de mieux travailler ensemble, de faire en sorte que le mode projet, le travail en équipe, dans un groupe qui compte 150 000 personnes et qui opère sur 70 pays, soit une réalité concrète », explique le dirigeant. Même sur une géographie différente, un ingénieur qui travaille sur une éolienne Vestas au Chili et son collègue en Europe qui opère la même machine ont à leur disposition un outil qui leur permet de travailler ensemble. « De Shanghai à Santiago, nous avons déployé il y a deux ans pour l’ensemble des collaborateurs la suite Office 365, qui permet un authentique partage des documents de référence. Un déploiement qui a permis de décloisonner le groupe et de créer un vrai mode projet, pour un vrai travail en équipe ».

L’innovation grâce aux startups et projets internes

« La capacité d’innovation n’est plus dans un laboratoire de recherche. Les startups font partie du succès », en est convaincu Yves Le Gélard. De fait, Engie s’engage aux côtés de porteurs de projets à la fois en interne, avec un dispositif d’incubation, et à l’externe. Et pour les entrepreneurs détenteurs d’un projet innovant, le groupe a lancé une démarche d’open innovation. Il accompagne leur développement avec son fonds d’investissement Engie New Ventures. Appels à projet, dépôt libre d’idées sur la plateforme Engie Innovation, événements dédiés…, Engie est dans une démarche globale d’investissement, d’incubation ou d’échange avec les écosystèmes locaux.

Au dernier CES de Las Vegas, le salon de la high-tech mondiale, Engie est d’ailleurs venu présenter les projets de quatorze startups (Crownstone, Driving Data Intelligence, eLichens, Fairwing, Gyrolift, Jobbers, Living Map, SecurityScorecard, Steering AI, Supersola, Tanker, VoltaWare, Wenu Work, Wi6labs), et huit développés en interne (50five, Accent, Building Lifetime Manager (BIM Solutions), EVBox, Please, PowerZee, Simply City, Vertuoz).

 


Paris mise sur la réduction de 30 %
de la consommation d’énergie des écoles

Pour améliorer la performance énergétique de 140 écoles, la Ville de Paris a fait le choix du Contrat de Performance Energétique. L’objectif : rendre les bâtiments plus intelligents et moins énergivores au moyen de technologies innovantes. Au-delà de la rénovation des bâtiments (isolation intérieure ou extérieure, révision des menuiseries) et de la rénovation des chaufferies, les écoles bénéficient de la mise en place d’objets connectés et d’un système intelligent de suivi et de pilotage à distance des performances énergétiques, garantissant la gestion optimisée des consommations.

Parmi les installations innovantes, on peut citer :

– la mise en place de vannes auto-équilibrantes sur chaque radiateur, permettant d’homogénéiser les températures sur chaque zone et de garantir un confort thermique en toutes circonstances,

– l’installation de capteurs de températures et de présence dans chaque classe et préau, tous communiquant sans pile et sans fil par ondes radio, afin de ne chauffer que les zones réellement occupées,

– la mise en place d’un interrupteur dans chaque classe, permettant si besoin de revenir du mode réduit au mode confort du chauffage, même hors planning habituel,

L’ensemble de l’intelligence de régulation des locaux (température de consigne et programme horaire) est regroupé dans un système connecté qui permet de maîtriser les consommations tout en assurant le confort des occupants.