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Du contrat de coût à la page aux MPS

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Mais, alors que les constructeurs déploient un portefeuille de solutions qui veut anticiper les attentes des entreprises en termes de coûts, de productivité et d’optimisation des processus, celles-ci n’ont pas toujours une bonne perception des services proposés. Et pour cause, entre un simple contrat de coût à la page et un environnement d'impression totalement infogéré, il existe de multiples formules baptisées MPS. Le fameux contrat de coût à la page existait bien avant que les entreprises ne se préoccupent de la rentabilité de leur parc d'impression. Promu par les fabricants de copieurs puis par les constructeurs d’imprimantes, il couvre aujourd'hui toutes les typologies d’entreprises qui souhaitent globaliser leurs coûts de fonctionnement. Matériel, consommables, maintenance, le service de facturation à la page fédère toutes les charges pesant sur les périphériques. Un principe en apparence simple, que l’on peut voir comme un forfait “tout compris”, identique à ce que l'on trouve dans le monde de la téléphonie ou de l'automobile. La formule rassure bon nombre d'entreprises qui n'ont plus qu'à s'acquitter d'une facture mensuelle pour accéder à une infrastructure d'impression, en gardant le choix d'acheter ou de louer l'équipement. Le modèle perdure depuis des années et s'appuie sur une logique de prédictibilité. Cependant, “un contrat de coût à la page n'est pas un contrat de MPS, c'est un contrat de vente d'équipements”, précise Sabine Pion, Chef de Programme Xerox France, “Certes, les tarifs proposés représentent un coût de services, mais surtout de maintenance et de consommables”. A un palier supérieur, les constructeurs ont étendu ce modèle de facturation à celui d'un parc global où il faut harmoniser le coût à la page de périphériques souvent hétérogènes et correspondant à des typologies d'utilisateurs ou de services différents. On met alors le pied dans les Managed Print Services. Car pour être efficace, la gestion déléguée de l’impression nécessite bien plus que la livraison d’une flotte de matériel associé ou non à une volumétrie de production mensuelle. Il lui faut d’abord répondre aux besoins de l'entreprise, atteindre ensuite les objectifs fixés par une politique d’impression et assurer enfin une évolution dans le temps sans remettre en cause l'investissement initial. Sans compter d’autres enjeux tout aussi importants, notamment l’intégration de l'impression comme composante stratégique du SI, et l’optimisation de la gestion documentaire et son cortège d’obligations légales. A cela, s'ajoutent des approches distinctes entre fabricants d’imprimantes venus du monde de l’IT et bureauticiens spécialistes des copieurs, dues pour l'essentiel à des rivalités qui persistent entre informatique et services généraux : imprimantes multifonctions et copieurs multifonctions peuvent remplir les mêmes rôles mais ne sont toujours pas vendus ni de la même façon ni avec les mêmes services. Entre enjeux mal cernés et multiplicité des acteurs, la complexité initiale d’un projet de MPS peut donc rebuter de nombreuses d’entreprises. En même temps, ces dernières en attendent beaucoup.