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Accueillir des services critiques

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Les services essentiels aux activités métierset les derniers échanges multi canaux ont-ils un impact surl'infrastructure du datacenter ? Pas systématiquement car le systèmed'informations en mode Cloud et la téléphonie IP font surgir des besoinsassez similaires : «Ce sont surtout les niveaux de services quichangent. Quel que soit le besoin, cela reste des infrastructures avecdes serveurs et des interconnexions réseaux à gérer. L'approchebanalisée permet justement de délivrer des vidéo-conférences et denouveaux partages sur des tablettes, sans bouleverser le datacenter»,affirme Arnaud de Bermingham.

L'urbanisation du datacenter n'est donc pasremise en cause à chaque nouvelle application. En revanche,l'intégration de nouveaux services reste importante. Michel Calmejanevoit même un phénomène émergeant avec les communications unifiées :  «nous migrons des PME et quelques groupesinternationaux comme l'Occitane en Provence, par exemple, qui déploierapidement des bureaux virtuels dans ses nouveaux magasins ; il existeune vraie convergence dans le SLA entre le réseau, le Cloud et ledatacenter. On a tendance à cloisonner les choses, alors que le Cloudreste avant tout un usage». Il s'agirait donc d'accepter certainschangements et aussi quelques contraintes réglementairessupplémentaires. Par exemple, les opérateurs Cloud refusent de seréférencer comme opérateur de réseau, pour éviter d'avoir à gérer lesappels d'urgence notamment. «Cela peut poser un souci de sécurité et decontinuité d'activités. Avec la portabilité du numéro, raisonner Cloud,c'est aussi raisonner contraintes de bout en bout», observe-t-il.

Le détenteur d'un datacenter est-il condamné àun grand écart permanent entre l'innovation nécessaire pour attirer denouveaux clients et la prudence qui convient à l'hébergement de servicessûrs et stables ? «Lorsqu'on a une dépendance énergétique élevée, touteinnovation permettant de réaliser des économies d'énergie a un impactpour nous et pour nos clients. Nous devons aussi suivre également lademande du marché. A ce propos, je note qu'il y a eu une grande vague deconsolidation et de densification des baies en 2005 et 2006 ; elles sontalors passées de 2-3 KW à 8-9 KW. Aujourd'hui, on serait plutôt dans unetendance inverse. La densité baisse à 4-5 KW par baie. C'est unphénomène lié à l'évolution du matériel et des plateformes des clients.Notre métier consiste à coller à leur cahier des charges. Nous devonsconstruire sur le long terme sans savoir précisément ce que sera undatacenter dans 5 à 10 ans», admet Arnaud de Bermingham. Parmi lesprochains changements à venir, il prévoit cependant que l'infrastructureprimaire du Cloud va évoluer vers des micromodules, composés deplateformes ARM disposant de très nombreux cœurs à faible consommationd'énergie. «Ces petites unités de calcul font déjà l'objetd'investissements conséquents chez HP et Dell. Reste à vérifier leurefficacité réelle en termes de flexibilité pour l'utilisateur final.»