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La virtualisation du poste client

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La virtualisation du poste client va se banaliserSécurité, mobilité, réduction des coûts de maintenance reposent sur la virtualisation du PC, une évolution des logiciels sur le PC.

Administrer des dizaines de PC, c’est fastidieux. Chaque utilisateur ne peut s’empêcher d’ajouter sur sa machine un utilitaire, un programme ou, involontairement, des cookies en surfant. Le service informatique doit sans arrêt remettre à jour les OS et les applications et verrouiller tous les postes qui pourraient ralentir les applications principales. Administrer des centaines de postes, sans une discipline de fer, devient souvent impossible et, si l’on doit encore ajouter des tablettes ou des mobiles, l’affaire peut devenir quasiment ingérable. A moins de recruter…


Ken-OlsenEn 1985, Ken Olsen, l’ex-PDG de Digital Equipment, fabricant d’ordinateur n°2 mondial à l’époque derrière IBM (avant d’être racheté par Compaq puis HP), avait osé dire :

« Les PC en entreprise, je suis contre. Cela n’a aucun avenir. Qui va vouloir ou pouvoir gérer des milliers d’ordinateurs différents ? »
Ken Olsen, ex-PDG de Digital Equipment,
citation de 198
5.


Seuls les systèmes centralisés ont un avenir

Pendant des années, on a mis cette phrase dans tous les bêtisiers de l’informatique. Désormais, cette déclaration paraît frappée au coin du bon sens. Comment se fait-il que, d’un seul coup, on revienne à des situations qui prévalaient il y a 30 ans ?

Ce sont toujours les coûts qui justifient cette évolution. A la fin des années 80, les applications de PC en réseau coutaient dix fois moins cher que celles développées pour des systèmes centralisées. Et les personnes censées maîtriser les PC, plus nombreuses, coûtaient deux fois moins cher en salaire qu’un vrai spécialiste de systèmes centralisés.

Inversement, à partir des années 2010, les applications web ont démontré que l’on pouvait partager facilement une application sans avoir besoin d’autre chose qu’un navigateur. La centralisation redevenait attrayante avec des PC minimalistes.

Des postes légers intelligents

La navigation, par ailleurs, amenait plein de virus sur le poste que seule une application centralisée pouvait réussir rapidement et automatiquement à nettoyer. Alors pourquoi ne pas passer à un PC doté d’un environnement logiciel virtualisé, situé en fait sur le serveur au repos, plus facile à protéger. Avec des postes «légers» intelligents, la consommation électrique peut aussi se réduire, ce qui n’est pas négligeable quand dans les grandes entreprises des milliers de PC restent allumés souvent 24/24. Trois ans d’utilisation d’un PC correspondraient, en termes de consommation électrique, à la moitié de son prix d’achat.

Avec le poste virtuel intégré, ou VDI (Virtual Desktop infrastructure), on dispose d’un système toujours au point n’importe où, sur presque n’importe quel ordinateur. C’est ainsi que le VDI a progressé de manière fantastique. Une situation qui a enrichi, entre autres, l’éditeur Citrix qui a vu son CA passé de 300 millions de dollars à la fin des années 90 à 2,92 milliards de dollars en 2013.

La sécurité au-delà de l‘’accès Internet

Le pionnier du client virtualisé, Citrix, est désormais concurrencé de toutes parts (Vmware, Oracle, et même Microsoft son partenaire historique). Il se relance (lire encadré) pour mieux intégrer les fonctions Cloud et réduire les coûts d’exploitation de ses solutions. Eric Debray de Cisco, partenaire de Citrix, résume bien l’enjeu actuel du poste de travail qui n’a cessé d’évoluer avec l’apparition du Byod et des risques liés à la sécurité : «L’enjeu n’est plus la seule virtualisation du poste de travail en elle-même mais la possibilité de retrouver un environnement de travail adapté à l’endroit où l’on se trouve et à l’équipement utilisé pour travailler (PC, smartphone, tablette…). Nous sommes passés d‘une logique de réduction de coûts à une logique d’efficacité de l’utilisateur.» C’est ainsi que bon nombre de vendeurs de systèmes de postes virtualisés ont ajouté à leurs panoplies des outils pour gérer ces environnements à l’instar de Vmware qui a racheté AirWatch pour distribuer les applications sur PC, smartphone et tablette.

XenDesktop, le modèle

VDI : la référence reste Citrix et son fameux XenDesktop. Pur VDI, il assemble de façon dynamique un poste de travail virtuel à chaque fois qu’un utilisateur se connecte, ce qui doit limiter la dégradation des performances avec un OS «neuf» à chaque fois. En mai dernier, la version 7.5 de XenDesktop a pris en compte les avantages d’ouverture du Cloud qu’il s’agisse d’Azure ou d’Amazon (schéma) Cette nouvelle génération offre des améliorations de performances pour l’audio et la vidéo. Elle tire aussi profit des fonctions de «rendus» offertes par les nouveaux GPU qui procurent une accélération DirectX/2D. Autres nouveautés qui ont marqué cette évolution : l’intégration des communications unifiées telles que Lync Server 2013 et le support des périphériques USB 3.0.

XenDesktop-7.5