Accueil Datacenter : quels labels de fiabilité et de performances ?

Datacenter : quels labels de fiabilité et de performances ?

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Les datacenters Tiers IV ont tous les éléments nécessaires redondés pour garantir un fonctionnement permanent. Ici un datacenter Aruba.
Les datacenters Tiers IV ont tous les éléments nécessaires redondés pour garantir un fonctionnement permanent. Ici un datacenter Aruba.

L’entreprise devient plus exigeante à la fois sur l’environnement de stockage et sur la faculté à délivrer des services en continu. A l’ère du Cloud, les labels deviennent des gages de confiance et de bonnes pratiques.

Les industries informatiques et de l’énergie sont intimement liées, leur développement durable aussi. Rappelons qu’il existe deux types de datacenters            : en interne, la salle blanche, étendue parfois à l’échelle d’un bâtiment, sert les métiers de l’organisation. On y déploie des applications sur des serveurs physiques ou virtuels soutenant parfois tout un écosystème de partenaires. Le centre de données en colocation met à disposition de plusieurs entreprises des applications, des échanges de documents ou des services cybermarchands. Il accueille des transactions financières et répond à la sous-traitance d’activités informatiques. Dans les deux cas, l’affichage de labels, de standards de qualité ou de sécurité devient important pour instaurer et maintenir la confiance. Plusieurs recommandations concernent la conception du bâtiment, son efficacité énergétique ou son respect de l’environnement tandis que d’autres s’attachent à l’urbanisation des équipements normalisés, aux procédures garantissant la haute disponibilité des services ou la protection des données numériques (lire le tableau article « Douze labels recherchés par les centres de données »).

Des exigences clients à la hausse

Les exigences des clients ont été revues à la hausse récemment. Du coup, « l’équilibre entre l’économie d’énergie et le contrat de services très strict en haute disponibilité est difficile à trouver. Nous devons aller vers les deux à la fois », constate Julien Pellegrin, directeur commercial et marketing de Telehouse.

Julien Pellegrin, Telehouse
Julien Pellegrin,
Telehouse

« Notre consommation d’énergie a réduit de moitié et notre impact sur l’environnement de 30 % . » Julien Pellegrin, Telehouse


 

Pour lui, les entreprises utilisatrices – et leurs assurances – exigent de plus en plus de prestataires certifiés. Au-delà de l’affichage marketing des labels, c’est donc l’aspect contractuel qui prédomine dans la recherche de certifications. Depuis le début de l’année, la filiale du groupe KDDI a obtenu le label PCI DSS (protection des données de cartes bancaires) et le Code de Conduite européen pour l’éco-efficacité de son site Voltaire. « Les notions d’environnement et d’économie d’énergie changent la donne », confirme Jérôme Nier, responsable du développement de l’activité bâtiment intelligent chez SPIE Communications. Autrefois, le datacenter était considéré comme un simple local d’un immeuble de bureaux, soumis aux mêmes normes de construction que le reste du bâtiment pour la lutte contre l’incendie, la stabilité ou la charge de ses planchers. « A présent, on prend davantage en compte les usages et la criticité des données hébergées, dès la conception des salles informatiques ».

L’informatique en nuage et les applications Big Data provoquent des transformations plus profondes sur les équipements du datacenter. Outre la volumétrie et la variété des données analysées, c’est la vitesse et la fréquence des analyses qui augmentent : « Les notions de haute disponibilité et d’accessibilité aux données personnelles prennent de plus en plus d’importance. Il ne s’agit pas de laisser entrer tout le monde dans la salle serveurs lorsque des données – issues de capteurs répartis dans une smart city – arrivent de toutes parts. Les stocker devient primordial. La rupture d’accès devient plus lourde de conséquences qu’il y a cinq ans », ajoute Jérôme Nier.

David Remaud, SPIE Communications
David Remaud,
SPIE Communications

 


« Nos clients veulent maîtriser les accès aux données sensibles. On observe de nombreux projets de classification, de hiérarchisation et de sécurisation des données. » David Remaud, SPIE Communications


 

Issus de la prise de conscience que le système d’information devient vital pour l’entreprise comme pour la collectivité, de nombreux projets actuels révisent donc le plan de reprise d’activités. La réaction rapide aux cyberattaques motive parfois cette quête de résilience. « Nos clients cherchent à améliorer le niveau de disponibilité et la rapidité d’accès aux données les plus importantes. Lorsqu’ils disposent d’un datacenter en propre, ils cherchent à étendre le périmètre du PRA en dehors de chez eux, via un hébergement extérieur », note David Remaud, responsable du développement de datacenters de SPIE Communications. Selon lui, une évolution méthodologique des salles informatiques des clients, au fil des ans, s’avère nécessaire.