Associée aux principes d'urbanisation du datacenter, l'approche DCIM assouplit les infrastructures les plus denses comme celle du site Orange de Val-de-Reuil en Normandie. Des allées confinées, des systèmes hétérogènes avec des serveurs à lames et des équipements de très haute densité répartis sur plusieurs zones caractérisent les sites devant héberger des applications classiques et des services Cloud à la fois.
«Orange doit suivre une évolution au niveau de son informatique interne et une autre pour l'hébergement des services destinés aux clients Orange Business Services. Actuellement, la majorité de la charge de Val-de-Reuil provient des applications internes. Mais certains clients apportent leurs propres baies et avec le nouveau prestataire Cloudwatt, l'offre de mutualisation fournit un nouveau choix possible», explique Régis Marilleau, en charge de l'infrastructure technique des Datacenters Orange.
L'indice PUE cible est inférieur à 1,3 ; il n'est pas encore atteint, car la montée en charge du site est progressive mais l'indicateur s'améliore depuis la mise en service en juin 2012, chaque salle recevant 1 Megawatt d'énergie. Le responsable du site a bon espoir de l'atteindre prochainement.
En pratique, tous les clients n'adhèrent pas encore à la mutualisation. Le modèle d'hébergement mixte – associant des serveurs dédiés et mutualisés – devrait donc se généraliser durant plusieurs années encore.
Pour les clients d'Orange en cours d'installation dans le nouveau centre de données normand, «le plus important reste la continuité de service et les coûts associés».
Ce service stable et sécurisé exige un maintien en conditions de services et des temps de rétablissement très courts en cas d'incident. «Nous devons être en capacité d'intervenir très rapidement quoi qu'il arrive», confirme Régis Marilleau.
A Val-de-Rueil, une équipe complète agit donc à la demande. Elle est composée de pompiers et de techniciens et assure les interventions en 24/7, en s'appuyant sur des métriques et des analyses de plus en plus proches du temps réel. Ce travail en flux tendu assure le raccordement de nouvelles baies dédiées ou mutualisées, le plus souvent autour d'équipements standards, pour gagner en flexibilité: «Nous avons encore une grande diversité de matériels informatiques. Notre objectif consiste à diminuer cette variété, en évitant de dédier trop de systèmes physiques à une seule application. Nous cherchons à converger vers la standardisation et la mutualisation».
Poursuivant une incessante quête de performance énergétique, le site normand recherche une fiabilité globale tant sur le plan physique qu'au niveau de l'IT. «La haute disponibilité des services passe par une exploitation débarrassée d'un maximum de risques».
