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VMware croit aux containers et au Cloud hybride

On attendait beaucoup de l’édition de San Francisco de VMworld cette semaine pour clarifier la stratégie du groupe informatique EMC en cours de restructuration avec ses filiales VMware, Pivotal, RSA et Virtustream. Mais la grand-messe annuelle de VMware a surtout délivré une salve d’annonces technologiques et de nombreux ateliers pratiques, plus importants aux yeux des 23 000 partenaires et clients venus apprendre à déployer des infrastructures virtualisées, un stockage objet ou un Cloud hybride dernier-cri.

Déjà fédérés sous le sigle EMC Federation, le groupe américain et ses principales filiales entendent peser davantage face aux compétiteurs mondiaux Cisco, HP, IBM ou Oracle. C’est pourquoi les prochains contours juridiques et financiers du groupe généraliste ont fait l’objet d’âpres discussions durant l’été, provoquant le départ de plusieurs cadres outre-Atlantique dont Chuck Hollis, responsable de la stratégie stockage d’EMC et Ben Fahti, le directeur technique de VMware.

Les rumeurs persistent logiquement sur la succession de Joe Tucci. Agé de 67 ans, l’actuel PDG d’EMC a déjà repoussé plusieurs fois son départ à la retraite. On évoque un ultime plan social dans les rangs de l’équipementier avant l’acquisition par VMware de sa propre maison mère, comme pour mieux lui insuffler son rythme effréné d’innovation et de croissance.

Des containers intégrés à vSphere

Dans la droite ligne de la stratégie « un seul Cloud pour toutes les applications sur tous les postes clients », VMware se penche actuellement sur le conditionnement des applicatifs distribués. Le leader de la virtualisation des serveurs croit dans l’avenir des applications packagées et exécutées sous la forme de containers plutôt que sous la forme de machines virtuelles – qui restent pourtant son fonds de commerce. Il chercherait même à simplifier le conditionnement de services applicatifs évolutifs, via vSphere Integrated Containers et sa plateforme Photon dont les versions bêta sont prévues d’ici à la fin 2015. Deux ans après l’émergence des containers open source proposés par Docker, on notera que VMware – tout comme Microsoft – tient à reprendre à son compte la création, l’exécution et la supervision de services déployés sur des Clouds privés, publics ou hybrides.

Infrastructure open source et stockage objets

Disponible à la fin septembre, VMware Integrated OpenStack 2.0 renforce dans son rôle de Cloud ouvert standard l’infrastructure open source OpenStack. Cette distribution, fondée sur la dernière version Kilo d’OpenStack, pourra aiguiller les bâtisseurs de Clouds privés vers les outils d’administration de VMware, tout en les détournant de distributions rivales d’origine Red Hat, IBM, HP ou Oracle.

Pour stocker de grands volumes de données à moindre coût, VMware lance vCloud Air Object Storage, une solution de stockage objet s’appuyant sur la plateforme Cloud de Google. Mais une alternative demeure possible, sous la forme d’un service délivré par EMC.

Du côté des services de gestion de bases de données à la demande, vCloud Air SQL s’adresse aux prestataires Cloud souhaitant proposer l’hébergement de données structurées à leurs clients.

PRA facturé à l’usage

Grâce aux évolutions de son Cloud public vCloud Air et du logiciel Site Recovery Manager, VMware propose des services de reprise d’activités après incident, que ce dernier survienne sur le site principal de l’entreprise ou chez son prestataire Cloud. De tels services de PRA seront facturés à l’usage et pourront remplacer de coûteux abonnements. VMware promet, à ce niveau, la possibilité d’effectuer des tests puis des bascules très rapidement.

Enfin, avec le nouveau logiciel Hybrid Cloud Manager, VMware facilite le déplacement de charges applicatives et l’échange de ressources entre Clouds publics et privés. Nous reviendrons prochainement sur ces annonces de VMworld, avec un éclairage plus européen.

 

Auteur : Olivier Bouzereau