Tessi dope à l’IA la gestion des processus métier

Le groupe, fondé à Grenoble en 1971 et spécialisé dans les Business Process Services, va lancer une gamme de solutions d’optimisation intelligente des processus métier entraînée par GPT-3 et Llama2.

Tardigrade, la nouvelle solution d’iBPMS (Intelligent Business Process Management Systems), est développée depuis plus de deux ans au sein d’Innovation&trust, la digital factory de Tessi. Elle intègre de grands modèles de langage dont GPT-3 (OpenAI) et Llama 2 (Meta). Selon l’entreprise, Tardigrade vise « à identifier des opportunités d’automatisation et d’optimisation des processus métier, à cartographier des parcours clients et concevoir l’expérience adaptée ou encore à définir des modèles descriptifs et prédictifs.« 

Via cette solution, à la fois no et low code, un collaborateur peut, en une requête, automatiser ou accélérer certaines tâches fastidieuses : saisie d’informations dans des bases de données, rédaction de fiches produits entreprises, etc. Tardigrade assure une gestion des données sécurisée et conforme aux réglementations, notamment au RGPD, précise l’éditeur. Pour Emmanuelle Ertel, directrice générale d’Innovation&trust précise que « Tardigrade est l’aboutissement d’un projet de plusieurs années. » « Il a pour objectif de rendre les entreprises françaises plus productives en leur proposant une solution innovante, évolutive, souveraine, et qui répond aux enjeux de réglementation. » 

10 millions d’euros d’investissement

L’ensemble du dispositif représente 10 millions d’euros d’investissement pour le groupe qui affiche des revenus de 513 millions d’euros en 2022. Il compte 13 000 salariés dans 15 pays, dont 5 500 en France.
Innovation&trust, la digital factory du groupe, a nommé en juin dernier une nouvelle directrice, Christelle Mage, de l’activité CSP (Content Services Platform), la division dédiée à la gestion de contenu d’entreprises qui compte une centaine de collaborateurs, afin notamment de superviser le lancement de la solution d’iBPMS.

Tessi prévoit une mise sur le marché « à destination des entreprises ou administrations publiques » en avril 2024. Elle est testée par différents clients depuis plusieurs mois, précise l’entreprise.