Le nouveau protocole national sanitaire, mis en ligne hier soir suite aux mesures prises pour le confinement jusqu’au 1er décembre, prend en compte une généralisation du télétravail et des conférences en audio ou en visio.
Si dans le protocole précédent, le télétravail est décrit comme « une solution à privilégier, lorsque cela est possible », il sera généralisé. « Toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées doivent l’être cinq jour sur cinq », a confirmé Jean Castex, le Premier ministre, devant l’Assemblée nationale jeudi matin. Le soir même, lors de la grande conférence de presse organisée par le gouvernement, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a indiqué : “Le télétravail n’est pas une option.” un principe qui se retrouve dans le nouveau protocole sanitaire en entreprise, mis en ligne dans la foulée ce jeudi soir. Pour les salariés du privé qui peuvent réaliser leur travail à distance, “le temps de travail effectué en télétravail est porté à 100%”, peut-on y lire.
« Dans les circonstances exceptionnelles actuelles, liées à la menace de l’épidémie, il doit être la règle pour l’ensemble des activités qui le permettent. Dans ce cadre, le temps de travail effectué en télétravail est porté à 100 % pour les salariés qui peuvent effectuer l’ensemble de leurs tâches à distance« .
Pour les salariés dans un mode « mixte » avec la nécessité parfois de travailler sur site, comme un ingénieur ou un architecte, Élisabeth Borne a précisé lors de la conférence de presse du jeudi qu’ils sont autorisés, avec une attestation employeur, à se rendre sur leur lieu de travail. Mais, précise le protocole, “l’organisation du travail doit permettre de réduire au maximum les déplacements domicile-travail et le temps de présence en entreprise pour l’exécution des tâches qui ne peuvent être réalisées en télétravail”.
Les réunions à distance deviennent la règle
A charge de l’employeur de s’assurer que les liens avec l’entreprise sont maintenus et de prévenir les « risques liés à l’isolement des salariés en télétravail”.
Alors que l’employeur doit respecter l’obligation de protection de ses salariés, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, avait déjà précisé sur RTL jeudi matin qu’il y aurait “des contrôles et des sanctions si cela n’est pas respecté ».
