Accueil Datacenter Telehouse baptise au saké son nouveau datacenter sur le campus TH3 Paris...

Telehouse baptise au saké son nouveau datacenter sur le campus TH3 Paris Magny avec Jean-Noël Barrot

Photo Solutions Numériques

Le japonais Telehouse du groupe KKDI inaugurait ce matin son nouveau datacenter sur le campus TH3 Paris Magny en présence du ministre délégué chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot, et de l’Ambassadeur du Japon en France, Makita Shimokawa.

C’est vêtus d’une tenue traditionnelle que l’ambassadeur du Japon, Jean-Noël Barrot et des dirigeants de KDDI se sont prêtés au jeu de la cérémonie du saké (kagami biraki). Avec un maillet, ils ont brisé le couvercle d’un tonneau de cette boisson alcoolisée japonaise à base de riz afin que le liquide qui s’en échappe apporte la chance. L’ensemble des participants à cette inauguration ont été ensuite invités à en déguster un verre.
« Nous avons avec Telehouse un acteur qui place l’efficience énergétique de ses équipements tout en haut de ses priorités. Nous avons un centre de données exemplaire dans ce domaine, et destiné en priorité aux acteurs souverains : à des Dassault Systèmes, à des Thales, qui viendront ici mutualiser leurs équipements à la fois pour éviter les coûts financiers et environnementaux », a indiqué sur place Jean-Noël Barrot. 

Le Ministre Jean-Noël Barrot et Sami Slim, dirigeant général de Telehouse France, lors de la visite du datacenter ce lundi 2 octobre 2023.

Telehouse inaugurait le datacenter de ce campus installé à Magny-les-Hameaux dans les Yvelines, d’une surface IT de 12 000 m2 et disposant d’une puissance électrique totale de 18 mégawatts. Lors de la visite du datacenter, le dirigeant général de Telehouse France, Sami Slim, a fait faire le tour à Jean-Noël Barrot et à la presse des installations du bâtiment, qualifié d' »écoresponsable » et « appelé à soutenir activement la souveraineté numérique européenne ». Ecoresponsable, avec un PUE (Power Usage Effectiveness, permettant de mesurer l’efficacité énergétique d’un datacenter) de 1,33 et avec un objectif de 1,2, comme l’a indiqué Sami Slim à Solutions Numériques. Le PUE est l’un des éléments principaux de l’informatique écoresponsable et plus il est bas, moins le datacenter consomme d’énergie. « Ce PUE de 1,2 ne dépend pas de nous mais de nos clients et de leurs usages. Plus ils sont denses, plus ils concentrent leurs usages sur un seul endroit, plus on arrive à cette limite théorique de 1,2 », précise Sami Slim. 

Photo Solutions Numériques

Un WUE et un CUE proches de zéro

Le groupe électrogène ci-dessus est conçu pour fonctionner au fioul végétal, moins polluant que le fioul traditionnel. Mais les chaînes d’approvisionnement de ce fioul « ne sont pas encore stables« , nous explique Sami Slim. « Il existe très peu de fournisseurs ». Le dirigeant espère que la filière sera au point « courant 2024-2025 » et que cette énergie devienne « un standard ». Par ailleurs, pour le refroidissement, le datacenter n’utilise pas de gaz frigorigène, ce qui réduit les émissions de CO2. Le free-chilling intégré aux groupes froids à condensation par air minimise les consommations d’eau et réduit la consommation d’électricité. Ainsi, le WUE (water usage effectiveness) de ce nouveau datacenter est proche de zéro. Au niveau de l’alimentation électrique du site, le recours à une électricité 100 % de source renouvelable grâce à l’achat de certificats de garantie d’origine permet d’avoir un CUE (carbon usage effectiveness : mesure des émissions de carbone) proche de zéro (sur la base du market based GHG Protocol), assure aussi Telehouse.

La majorité des datacenters en Ile-de-France se situent dans le Nord, dans la Plaine Saint-Denis. En s’installant dans la partie sud, ce campus constitue un élément clé pour redonder géographiquement et sécuriser les infrastructures IT qui y sont hébergées et garantir ainsi une continuité de service pour les entreprises. L’investissement total, à terme, s’élève à 250 millions d’euros.

Pour le Ministre, la coopération de la France est « très forte avec  »le Japon, évoquant pour Solutions Numériques une approche commune de la régulation mondiale sur l’IA ainsi que l’accord d’adéquation mutuelle qui permet le libre transfert des données des japonais et des européens. « Nous partageons un certain nombre d’exigences qui nous paraissent essentielles pour la protection des données », nous a-t-il indiqué.