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Télécommunications : la course aux satellites pour propager Internet sur Terre

Satellites. Images du site Cnes. SES

De nouvelles constellations apparaissent dans le ciel qu’il faudra ajouter aux cours sur l’espace. Mais celles-ci sont constituées non pas d’étoiles mais de satellites dont la vocation est de délivrer Internet à haut débit pour les populations n’en bénéficiant pas sur Terre.

Hier, une fusée Soyouz a décollé de Kourou en Guyane française avec à son bord quatre satellites de télécommunications et de liaison Internet, a indiqué le Centre national d’études spatiales (Cnes). Le lanceur russe a quitté jeudi le centre spatial guyanais (CSG) à 14H03 locale (19H03, heure de Paris, 17H03 GMT). Ce lancement a été retransmis en
direct sur le portail Internet du Cnes. La fusée emporte à son bord quatre satellites de la constellation O3b de télécommunications et de liaison Internet, réalisés sous la maîtrise d’œuvre de Thales Alenia Space, pour le compte de l’opérateur mondial SES. 2 h 23 mn sont nécessaires pour mettre les satellites sur une orbite moyenne de 8 069 km.

Prêt ? (vidéo diffusée sur le site du Cnes)

 

Décollage ! (vidéo diffusée sur le site du Cnes)

Opérationnelle depuis 2014, la constellation O3b a pour objectif de faciliter l’accès à Internet, alors que trois milliards de personnes n’en bénéficient pas. O3b est « innovante » car elle offre des services de connexion « comparables à celle de la fibre optique, pour une zone de couverture mondiale« , explique un communiqué de presse du Cnes.
La masse totale de Soyouz et des quatre satellites au décollage est de 2,8 tonnes. La durée de vie des satellites est estimée à 10 ans.

Le projet d’Amazon : une constellation de 3 236 satellites en basse orbite

Ce même jour, Amazon, le géant américain du commerce en ligne, a confirmé de son côté le développement en interne d’un projet visant à déployer un réseau de satellites destiné à fournir un service d’Internet à haut débit dans des régions du monde où les connections sont mauvaises ou inexistantes.
Le projet Kuiper a été mentionné pour la première fois par le site spécialisé dans les technologies GeekWire, faisant référence à des documents déposés auprès de régulateurs américains dans lesquels est détaillé le projet de plusieurs milliards de dollars.
« Le projet Kuiper est une nouvelle initiative pour lancer une constellation en basse orbite terrestre de satellites qui fourniront des connections à faible taux de latence et à haut débit à des communautés mal ou non desservies à travers le monde« , a indiqué Amazon à l’AFP. « Il s’agit d’un projet de long terme qui prévoit de servir des dizaines de millions de personnes ne disposant pas d’un accès de base à internet à haut débit« , a ajouté le groupe.
Selon GeekWire, les documents déposés décrivent un projet de mise en orbite basse de 3 236 satellites à des altitudes allant de 590 à 630 kilomètres. La convention internationale établit la frontière de l’espace à 100 kilomètres de la surface terrestre, à la « ligne de Karman ».
Le groupe de Seattle cherchait à s’associer avec d’autres entreprises ayant le même objectif en la matière. Mais rien n’indique à ce stade que le projet Kuiper implique également la société spatiale Blue Origin, propriété du PDG-fondateur d’Amazon Jeff Bezos, qui a réalisé cette année le dixième vol d’essai de sa nouvelle fusée New Shepard. Des essais supplémentaires sont programmés, mais les premiers vols habités pourraient commencer d’ici fin 2019.

 

Auteur : La Rédaction avec AFP