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Sécurité et commercialisation des données des objets connectés : les Français inquiets pour leur vie perso

Schéma Internet des objets
Schéma Internet des objets

Si la production de données est plutôt bien comprise, les Français semblent porter un regard inquiet sur les risques qui y sont associés et ils ont un très large doute sur le devenir des données produites et sur leur stockage.

Hiscoxa, groupe international d’assurances spécialisées, a mené l’enquête avec l’IFOP au mois de novembre : 22 % des Français utilisent au moins un objet connecté. Ce sont majoritairement des applications relatives à la maison connectée (16 %) ou à la santé (11 %), l’objet le plus cité étant le thermostat connecté. Leurs intentions d’achat suivent la même tendance, les montres, capteurs et compteurs connectés se distinguent comme les principales intentions d’achat (19 %) sur 2016.

Sécurité des données : 2/3 des Français inquiets

Le fait que les objets connectés produisent de la data est bien clair dans la plupart des esprits (seuls 10 % des Français n’en ont pas du tout conscience). Mais le lieu de stockage des données produites est flou ou moteur d’idées fausses pour une grande partie des sondés (76 %), seuls 24 % ayant conscience que les données sont stockées sur les serveurs du fabriquant de l’objet. Il en va de même quant à la propriété de ces données, 1 personne sur 4 estime qu’elles lui appartiennent là où 39 % n’en ont aucune idée.

Les Français portent un regard inquiet sur les risques qui sont associés à l’Internet des objets : la moitié d’entre eux se dit effrayée par le risque de fuite des données personnelles, d’autant que 68 % d’entre eux considèrent que les données sont mal protégées. Ce sentiment est largement partagé dans la population française, y compris auprès des « early adopters », déjà équipés d’un ou plusieurs objets connectés. Parmi les pistes évoquées pour améliorer la sécurité et la confidentialité, « l’effacement des données après un certain délai » convainc 58 % des personnes interrogées.

Au sentiment de manque de protection des données répond celui de la peur de la commercialisation de ces informations. Près de la moitié des sondés (45 %) pense que cela est possible même sans leur accord.

Seuls 16 % des Français se disent prêts à partager leurs données

Dans ce contexte de doute et de méfiance, 76 % des Français ne souhaitent pas partager leurs données afin de préserver leur vie privée. Seuls 16 % y sont plus enclins, mais à condition d’en tirer un avantage. Les plus jeunes sont les plus ouverts au principe (24 % des moins de 25 ans). Dans le secteur de l’assurance, on note d’ailleurs un peu plus d’intérêt. Les répondants semblent plus favorables à l’envisager (32 %), notamment pour les assurances auto, santé et habitation. Là encore, les plus jeunes sont légèrement plus enclins que leurs aînés : 39 % des moins de 25 ans sont prêts à partager des données avec l’assureur, contre 28 % chez les 50 ans et plus.