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Risque d’espionnage : les Pays-Bas renoncent à l’antivirus russe Kaspersky

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Alors que Kaspersky vient d’annoncer le transfert d’une partie de ses services en Suisse, pour gagner en transparence et tenter d’arrêter l’hémorragie des clients qui renoncent à ses logiciels depuis que la Sécurité intérieure américaine a ordonné en septembre à tous les fonctionnaires fédéraux de désinstaller les antivirus de Kaspersky, le gouvernement néerlandais a annoncé la suppression progressive de l’utilisation de l’antivirus russe.

« Afin de garantir la sécurité nationale, le gouvernement a décidé de supprimer progressivement l’utilisation du logiciel antivirus Kaspersky« , a déclaré le ministère néerlandais de la Justice et de la Sécurité dans un communiqué lundi 14 mai. « Kaspersky Lab est très déçu par cette décision basée sur des préoccupations théoriques« , a regretté le groupe russe dans un communiqué ce mardi 15 mai, juste après avoir annoncé le transfert d’une partie importante de ses services de la Russie vers la Suisse, où il veut ouvrir des « centres de transparence ».

« Un risque d’espionnage numérique et de sabotage »

Soupçonnant la société russe de travailler main dans la main avec le Kremlin, la Sécurité intérieure américaine avait ordonné en septembre à tous les fonctionnaires fédéraux de désinstaller les antivirus de Kaspersky. Les Pays-Bas craignent un « risque de sécurité majeur » du fait que « la législation russe exige des entreprises telles que Kaspersky de coopérer avec Moscou« . « Kaspersky Lab n’a jamais, et ne le fera jamais, aidé un gouvernement avec son cyberespionnage« , a rétorqué le groupe russe, disant être « pris dans une lutte géopolitique« .
Le risque « d’espionnage numérique et de sabotage est présent« , a insisté le ministère néerlandais de la Justice et de la Sécurité, précisant que Moscou « dispose d’un cyber programme offensif et actif axé sur les Pays-Bas et leurs intérêts« .

La société russe espère que l’annonce du transfert d’une partie de ses services en Suisse convaincra le gouvernement néerlandais de revenir sur sa décision. « Nous contacterons sous peu le coordinateur national néerlandais pour la sécurité et le contre-terrorisme (NCTV) afin d’organiser une réunion« , a fait savoir Kaspersky Lab.

 

Auteur : La Rédaction avec AFP