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Recrutement – « Nous sommes très ouverts sur les profils, y compris en reconversion », Siham Boulidam, DRH d’Ericsson France

Siham Boulidam, DRH d'Ericsson France.
Siham Boulidam, DRH d'Ericsson France.

L’entité française du fournisseur suédois d’infrastructures télécom Ericsson a un taux d’attrition de moins de 5 %. Il a ouvert un centre de R&D en 2020, qui continue à recruter des experts techniques. Entretien avec Siham Boulidam, DRH d’Ericsson France, Benelux, Algérie et Tunisie.

Pouvez-vous présenter Ericsson en France ?

Siham Boulidam – Nous fournissons des infrastructures pour les opérateurs télécom. Orange et Bouygues Télécom sont nos principaux clients français. Ericsson France compte 1000 collaborateurs, pour une moyenne d’âge de 46 ans. A Massy, un centre de R&D a été ouvert en 2020, qui comprend aujourd’hui 180 salariés. Il travaille sur les nouvelles technologies, comme la 6G, l’intelligence artificielle, les technologies satellite, ou encore sur la cybersécurité.

Notre effectif est en grande majorité constitué d’experts techniques sous statut cadre : ingénieurs intégration, chefs de projet, développeurs, chercheurs, etc.

Quelle est votre politique de recrutement ?

Le recrutement est un enjeu fort et pas simple, car nous recrutons sur des métiers pénuriques. Nous avons ouvert 80 postes en 2023. Aujourd’hui une quinzaine de postes techniques sont ouverts, notamment pour notre centre de R&D : développeur, ingénieur support, ingénieur cybersécurité…

Nous embauchons notamment des profils junior de niveau bac+5 issus d’écoles d’ingénieurs et d’informatique. Nos stagiaires et alternants constitue 5 % de notre effectif salarié. Stages et alternance sont faits pour mener à un emploi en CDI. Nous offrons des opportunités d’évolution au sein du groupe, à travers la mobilité interne, qu’elle soit géographique ou fonctionnelle. Les postes ouverts sont pourvus par 5 à 10 % de mobilité interne.

Nous sommes très ouverts sur les profils, y compris en reconversion, sans bac+5. Les tests techniques nous permettent d’évaluer le niveau de compétences dont nous avons besoin. Alors candidatez !

Nous faisons de la cooptation dans le groupe, avec des primes pour les collaborateurs, allant de 500 à 1 000 euros. Et nous avons ouvert une page en début d’année sur Welcome to the jungle pour développer notre marque employeur.

Quelles sont les attentes des candidats ?

Ils souhaitent rejoindre une entreprise technologique et innovante et évoluer dans un environnement international (le travail est réalisé en anglais).

Comment se déroule le recrutement ?

Avec notre prestataire externe de recrutement, Korn Ferry, nous réalisons du sourcing sur LinkedIn et différentes bases de candidats, et diffusons nos offres d’emploi. Nous sommes assistés par l’intelligence artificielle pour le sourcing et le passage en revue des CV. Le premier entretien est réalisé par Korn Ferry. Puis a lieu un entretien avec le manager, plus des tests techniques. Un troisième entretien se passe avec un futur pair, un autre manager ou un expert technique.

Nous avons formé nos managers au recrutement à éviter les biais. Ils sont accompagnés par notre service RH. Pour les salaires, nous faisons appel à un cabinet qui réalise une enquête de rémunération annuelle sur le marché.

Comment se passe l’intégration ?

Ericsson reste connecté avec la nouvelle recrue pendant le pré-boarding, c’est-à-dire entre la conclusion du contrat et son arrivée effective. Le parcours d’intégration est fait pour permettre aux nouveaux de se connecter aux autres hors de leur équipe. Il passe par une session de groupe qui permet d’expliquer les processus RH, les locaux, les avantages sociaux et du CSE, la sécurité informatique. Les directeurs des grands domaines présentent les métiers du groupe et les règles de conformité. Chaque nouvelle recrue a un parrain. Des rendez-vous réguliers avec le manager sont prévus.

Quelle est votre politique de fidélisation ?

Elle repose sur les opportunités de carrière au sein du groupe, avec des postes d’abord ouverts en interne avant de l’être en externe, et sur notre environnement international. Elle passe aussi par le développement :formation et e-learning au leadership, aux compétences techniques et aux soft skills. Elle repose également sur nos valeurs  – le respect, le professionnalisme, l’intégrité et la persévérance – et notre politique diversité et inclusion.

La charge de travail est variable dans l’année avec des pics. Nous offrons un programme de bien-être, avec des événements, une journée en famille pour faire découvrir l’entreprise à ses proches, une ligne d’écoute externe, la possibilité de rendez-vous avec un ostéopathe.

Côté parentalité, nous avons une procédure d’accompagnement pour les congés maternité et parentaux, le temps partiel, l’allaitement sur le lieu de travail. Nous offrons une quinzaine de places en crèche.

Quelle est votre politique de diversité et inclusion ?

Ericsson France compte plus de 50 nationalités différentes, 25,8 % de femmes, mais 39,4 % de managers femmes et 43 % de femmes dans le comité de direction. Nous avons un partenariat avec l’association Elles bougent, qui vise à attirer les jeunes femmes vers les carrières scientifiques et techniques. Des salariés d’Ericsson vont ainsi dans des écoles pour sensibiliser les jeunes à nos métiers.

Nous sommes perfectibles sur l’emploi de personnes en situation de handicap. Certes nous participons au DuoDay, accueillant des personnes handicapées pour leur faire découvrir l’entreprise. Mais c’est un axe de travail. Le groupe a également une politique LGBT+.

Ainsi, Ericsson a une politique de recrutement et de RH axée sur la diversité avec tout ce qu’elle englobe.