Une clause des nouvelles CGU de WeTransfer évoquant l’usage des fichiers pour l’IA a suscité l’inquiétude. La plateforme a corrigé le texte, tandis que son concurrent français Smash réaffirme ses engagements en matière de confidentialité.
Retour sur une polémique
Le 15 juillet 2025, des captures d’écran d’une nouvelle clause 6.3 dans les CGU de WeTransfer ont massivement circulé sur la toile. Cette clause, censée entrer en vigueur le 8 août 2025, évoquait l’usage des fichiers transférés pour améliorer des modèles de machine learning, en lien avec la modération, sans aucune compensation pour les utilisateurs. Elle a été perçue comme une possible autorisation pour entraîner une IA à partir de contenus personnels envoyés par les utilisateurs.
L’annonce a suscité un fort sentiment de trahison chez de nombreux utilisateurs. Plusieurs médias et réseaux sociaux ont relayé l’information, pointant une zone grise juridique sur l’usage des données. Ce scandale survient dans un contexte de méfiance globale envers les pratiques des grandes plateformes tech.
La réponse officielle de WeTransfer
WeTransfer a modifié rapidement la clause litigieuse, affirmant qu’il s’agissait d’une erreur de formulation. Un porte-parole a déclaré à la BBC : « Nous ne recourons à aucune forme d’intelligence artificielle ou de machine learning pour traiter le contenu partagé via WeTransfer, ni ne vendons de contenu ou de données à des tiers. »
La nouvelle version de la clause précise que les fichiers ne servent qu’à faire fonctionner et améliorer le service, conformément à la politique de confidentialité.
Smash : une alternative française
Le service français Smash a rapidement réagi à la polémique en réaffirmant l’un de ses engagements fondateurs : la non-exploitation des fichiers utilisateurs. Dans un communiqué daté du 15 juillet 2025, la société lyonnaise assure que les fichiers transférés ne sont ni analysés, ni utilisés à des fins technologiques ou commerciales et restent la propriété exclusive de leurs auteurs.
Une déclaration d’autant plus stratégique que la majorité de ses utilisateurs travaillent dans des métiers créatifs (photographes, graphistes, vidéastes…) pour qui la propriété intellectuelle est essentielle.
En opposition à WeTransfer, Smash rappelle qu’il ne transforme aucun contenu en « matière première algorithmique ». Dans un secteur où la confiance devient cruciale, Smash veut se positionner comme l’alternative éthique à WeTransfer.