Une enquête Medius révèle que près d’un tiers des directions financières seraient incapables de repérer un faux justificatif généré par IA. L’arrivée de GPT-5 pourrait accentuer le phénomène.
L’essor de l’intelligence artificielle générative complique la lutte contre la fraude aux notes de frais. Selon l’étude menée auprès de 1 000 professionnels de la finance au Royaume-Uni et aux États-Unis, 32 % des répondants reconnaissent qu’ils ne sauraient pas détecter un justificatif falsifié par un outil d’IA. Depuis 2024, 30 % constatent déjà une hausse des documents frauduleux.
Les exemples recensés sont parfois insolites : bague en diamant, voiture de luxe, frais de scolarité ou encore dépenses dans un club de strip-tease. La pression est forte sur les directions financières : 42 % ont suspecté un collègue de fraude et 34 % admettent avoir validé une dépense douteuse.
Au-delà des falsifications, le rapport met en lumière un problème culturel : si 92 % jugent leur politique de dépenses claire, 66 % estiment qu’elle n’est pas respectée (78 % dans l’industrie et l’énergie). Les équipes évoquent également des processus fastidieux : recherche de justificatifs (45 %), retards d’approbation (44 %) et saisie manuelle (40 %).
« GPT-5 promet encore plus de réalisme et de simplicité. C’est une avancée pour l’innovation… mais aussi une opportunité pour les fraudeurs », alerte Gary Hall, Chief Product Officer chez Medius. L’éditeur appelle à doter les directions financières de systèmes intelligents de détection des anomalies, afin d’éviter une crise de conformité à grande échelle.
