L’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique et la startup HIVE s’associent pour un partenariat inédit d’une durée de 4 ans avec pour objectif de créer un Cloud souverain décentralisé.
Ce Cloud souverain sera basé sur la technologie du peer-to-peer. “En se servant des espaces [de stockage] inutilisés des ordinateurs, ils évitent de passer par des datacenters, permettent de limiter substantiellement les risques de cyberattaques et sont plus respectueux de l’environnement“, expliquent les deux partenaires qui entendent “rivaliser avec les géants du GAFAM”.
Il faudra d’abord lever des verrous technologiques, dont l’optimisation du placement et de la réparation des données dans un réseau pair à pair. Trois équipes-projets de l’INRIA s’y attellent avec Hive. Au total 8 doctorants, post-doctorants et ingénieurs vont être recrutés. Les premiers résultats de leurs recherches seront connus en 2024.Entre-temps, Hive, une toute jeune startup cannoise qui se présente comme un “Airbnb du stockage de données”, prévoit de proposer en 2023 une solution de stockage de données échappant aux Clouds centralisés, basé sur ce principe du peer-to peer, mutualisant les espaces de stockage libres sur les PC /smartphones des utilisateurs. Son fondateur, David Gurlé, est déjà à la tête de la licorne Symphony, une messagerie sécurisée.
“Je suis très heureux de voir ce partenariat prendre forme. Cela fait plusieurs années que je suis en étroites relations avec les pouvoirs publics français et je crois profondément en la vertu d’un travail mettant les intelligences privées et publiques en commun pour atteindre un objectif technologique aussi ambitieux qu’indispensable. Nous allons construire un Cloud souverain, capable de rivaliser avec les clouds providers historiques et garantissant des droits de l’homme numériques“, se félicite le dirigeant.
Rappelons que l’Inria pilote avec le CEA le Programme et Équipements Prioritaires de Recherche (PEPR) de la stratégie d’accélération Cloud, dont l’objectif est de poursuivre et intensifier l’effort de recherche française autour du Cloud, mais aussi faciliter le transfert des innovations et solutions issues de la recherche vers l’industrie.