Accueil Intelligence artificielle L’IA générative accélère les fractures sociales et géographiques affirme l’OCDE

L’IA générative accélère les fractures sociales et géographiques affirme l’OCDE

Exposition des travailleurs à l'IA générative - Source OCDE
Exposition des travailleurs à l'IA générative - Source OCDE

Les régions jusqu’alors considérées comme présentant un risque relativement faible d’automatisation sont les plus exposées à l’IA générative” : tel est le constat, qui peut paraître paradoxal, du rapport de l’OCDE “La création d’emplois et le développement économique local : la géographie de l’IA générative”.

Les auteurs de l’étude montrent que l’IA générative pourrait modifier les emplois, surtout dans les régions métropolitaines, et impacter plus grandement les personnels hautement qualifiés ainsi que les femmes.

Environ un quart des travailleurs seraient exposés à l’IA générative, “ce qui signifie que 20 % (ou plus) de leurs tâches professionnelles pourraient être effectuées au moins 50 % plus rapidement grâce à l’IA générative”.

L’OCDE constate que l’exposition à l’IA continuera de croître, tout comme la part des travailleurs qui pourraient être fortement exposés. La part des travailleurs fortement exposés à l’IA générative dans un avenir proche est disparate, et devrait se situer entre 16 % à Guerrero (Mexique) et 77 % dans le Grand Londres (Royaume-Uni).

Par ailleurs, l’IA générative excelle dans l’exécution de tâches cognitives non routinières, ce qui modifie l’exposition du marché du travail local. “Les régions concentrant des secteurs tels que l’éducation, les TIC ou la finance devenant les plus exposées à l’IA générative”. Les auteurs estiment que seuls 5 % des travailleurs de l’agriculture sont considérés comme exposés à l’IA générative, tandis que ce chiffre pourrait atteindre 97 % des travailleurs dans le secteur financier et des assurances…

Pénuries de main-d’œuvre en IA

Autre élément clé de l’étude, le manque cruel de main d’œuvre pour développer ou nourrir les IA. Dans la quasi-totalité des régions de l’OCDE (95 %), les pénuries de main-d’œuvre dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont plus élevées que pour les autres emplois, avec en moyenne deux fois plus de tensions sur le marché du travail.