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L’IA a un impact positif sur l’évolution des compétences pour plus de 7 entreprises sur 10

Une enquête menée par Pole emploi auprès de 3 000 établissements de 10 salariés et plus en France métropolitaine sur leurs usages de l’Intelligence Artificielle montre que plus d’un tiers (35 %) de ces établissements utilisent l’Intelligence Artificielle ou sont en train de la déployer. Mais quelles sont ses effets sur les salariés ?

Le recours à l’IA est particulièrement important dans l’industrie (la moitié des établissements), le secteur de la finance (44 %) et le commerce (40 %). Les établissements de plus de 10 salariés de l’agriculture y recourent également souvent (58 %). En revanche, moins de 3 établissements sur 10 dans la construction et dans les services aux particuliers utilisent l’IA. L’usage de l’IA est plus important parmi les plus gros établissements : il concerne 45 % des établissements de 200 salariés ou plus.

Les principaux usages de l’Intelligence Artificielle portent d’abord sur les applications d’aide à la décision, capables de répondre à des questions et/ou d’effectuer des diagnostics. Cela est vrai pour 16 % de l’ensemble des établissements et 46 % des établissements utilisateurs d’IA. Le traitement du langage naturel pour extraire des informations ou converser avec des clients représente 13% de l’ensemble des établissements. La robotique (utilisation de machines automatiques ou de robots), 11% des entreprises.

Les impacts sur l’organisation du travail sont jugés globalement positifs

Le premier effet déclaré par les employeurs qui recourent à l’IA concerne l’activité des salariés. 74 % mentionnent un impact positif sur l’évolution des compétences (en particulier dans l’industrie avec 80 %). 66 % citent un effet positif sur la santé et la sécurité des salariés (77 % dans l’industrie) et pour 63 %, l’IA améliore les conditions de travail en réduisant les tâches fastidieuses.

Par ailleurs, 66 % des employeurs privilégient la formation du personnel déjà présent pour l’utilisation de cette technologie. Un tiers (32 %) ont recouru à des prestataires ou partenaires extérieurs et 22 % ont recruté dans les métiers de l’IA.

Une majorité (72 %) des établissements utilisateurs de l’IA pense que celle-ci améliore la performance des salariés (79 % dans l’industrie). 51 % y voient une source de réduction des risques d’erreurs. Seule une minorité (4 sur 10) déclarent avoir réduit leurs coûts de main d’œuvre grâce à l’IA (52 % dans le transport et 50% dans l’industrie) ; 9 % ont vu plutôt ces derniers augmenter.

Enfin, plus de la moitié (58%) ont vu leur relation client progresser (80% dans la finance et 65% dans le commerce).

Le coût, frein principal au déploiement de l’IA

Pour les utilisateurs de l’IA, le principal frein au déploiement de cette technologie reste le coût d’investissement : 45 % des établissements le mentionnent (51% dans l’industrie). 38% déclarent un manque d’expertise en interne, et une proportion équivalente évoquent des problèmes de comptabilité avec les outils existants.
Les réticences sont moins souvent mentionnées, qu’il s’agisse des réticences du personnel (31 %) ou celles des clients (15 %).

Parmi les établissements non utilisateurs de l’IA, près de 8 sur 10 estiment que leur activité est incompatible avec ce type de technologie.

Cependant, le manque de connaissance de ces technologies nouvelles est également mentionné : 36 % n’ont pas assez de recul, 33% manquent de compétences pour les développer et 29 % citent un manque de temps pour s’y intéresser.