L’entreprise commune EuroHPC (EuroHPC JU) a sélectionné six nouveaux sites à travers l’Europe pour héberger des usines d’IA supplémentaires, qui seront déployées dès l’année prochaine en Autriche, Bulgarie, France, Allemagne, Pologne et Slovénie.
Cette initiative stratégique s’inscrit dans la volonté de l’Union européenne de renforcer sa souveraineté numérique et de devenir un leader mondial en intelligence artificielle.
En France, les nouvelles usines d’IA sont portées par le consortium de l’AI2F qui est porté par l’entité d’hébergement française GENCI, en collaboration avec des partenaires académiques et d’innovation : AMIAD, CEA, Cines, CNRS, France Universités (FU) représentant les 74 universités françaises, Inria, French Tech, Station F, et HubFranceIA.
“L’AI2F s’appuie sur Alice Recoque, le deuxième supercalculateur exascale d’EuroHPC, un supercalculateur EuroHPC prêt pour l’IA. Ce système devant être déployé à partir de 2026, l’AI2F s’engage à fournir un accès aux infrastructures nationales françaises existantes, détenues par GENCI : Jean Zay à l’IDRIS (CNRS), Adastra au CINES (France Universités) et Joliot-Curie au TGCC ( CEA )” explique la Commission européenne.
L’AI2F sera ouvert à tous les secteurs. Il vise à vise “à soutenir les secteurs sociétaux et industriels clés, notamment la défense, l’énergie, l’aérospatiale, l’edtech, l’agriculture, la finance, les sciences humaines, la robotique, la santé, les sciences de la terre, les sciences des matériaux et la mobilité“.
De leur côté, l’Autriche, la Bulgarie, la Pologne et la Slovénie déploieront de nouveaux systèmes optimisés pour l’IA, renforçant ainsi l’écosystème européen du calcul haute performance (HPC).
L’usine d’IA en Allemagne (Julich) intégrera en plus une plateforme expérimentale, qui servira d’infrastructure avancée pour développer et tester des modèles et applications d’IA innovants, tout en facilitant la collaboration scientifique et industrielle à travers l’Europe.
Ce maillage technologique viendra s’ajouter aux sept usines d’IA déjà sélectionnées, consolidant ainsi un écosystème structuré et plus compétitif.
L’Europe a pour ambition de rivaliser avec les grandes puissances technologiques, tout en visant à assurer un développement de l’IA éthique, transparent et souverain.